Titre original :

Évaluation des pratiques concernant la prise en charge transfusionnelle des patients adressés pour anémie par la médecine de ville aux urgences de Seclin du 1er janvier au 31 décembre 2022

Mots-clés en français :
  • Transfusion
  • culots globulaires
  • protocole transfusionnel
  • anémie

  • Anémie
  • Sang -- Transfusion
  • Hôpitaux -- Services des urgences
  • Anémie
  • Transfusion sanguine
  • Service hospitalier d'urgences
  • Langue : Français
  • Discipline : Médecine d'urgence
  • Identifiant : 2023ULILM276
  • Type de thèse : Doctorat de médecine
  • Date de soutenance : 29/09/2023

Résumé en langue originale

Contexte : L’anémie est un véritable problème de santé publique au niveau mondial. Elle touche 2 milliards de personnes, soit 27% de la population mondiale. Son principal traitement symptomatique en aigu est la transfusion sanguine. L’HAS a publié des recommandations en 2014 avec des seuils transfusionnels dits « restrictifs ». Malgré ces textes, nombreux sont les patients à être sur-transfusés. L’objectif de notre étude était d’évaluer la pertinence de prise en charge transfusionnelle aux urgences concernant l’indication transfusionnelle mais également en matière de délai de transfusion chez les patients adressés aux urgences pour anémie. Matériel et Méthodes : Pour ce faire, nous avons conduit une étude observationnelle, descriptive, rétrospective et monocentrique au sein du SAU de Seclin durant l’année 2022. Les deux critères de jugements principaux étaient le taux de prescriptions transfusionnelles pertinentes et le taux de transfusions réalisées dans un délai justifié. Les transfusions étaient jugées justifiées si le taux d’hémoglobine était inférieur au seuil transfusionnel du patient et/ou si des signes de mauvaise tolérance étaient présents. Le délai, lui, était jugé justifié si l’anamnèse évoquait une anémie aigue et/ou s’il y avait des signes de mauvaise tolérance. Résultats : 151 patients ont été inclus. L’âge médian était de 77 ans. 83,7% des transfusions étaient justifiées en matière de seuil transfusionnel, mais ce taux chute à 51,35% lorsque l’on tient compte du respect du degré d’urgence dans lequel sont réalisées les transfusions. La prise en charge n’était pas adaptée pour 45% des patients. Parmi ces erreurs de prise en charge, il y avait 52,94% de transfusions justifiées en termes de seuil mais pas en termes de délai, 24,67% de transfusions non justifiées et 20,59% d’abstention transfusionnelle malgré une indication. Par ailleurs, nous avons constaté que la majorité des transfusions sont réalisées en commandant 2 CGR d’emblée alors qu’un CGR pourrait suffire, conduisant à un phénomène de sur-transfusion. Conclusion : Instaurer un protocole transfusionnel apparait donc urgent afin d’améliorer la prise en charge transfusionnelle. Il est tout aussi important de développer la prise en charge programmée en médecine ambulatoire afin d’agir sur le taux de transfusions justifiées mais réalisées dans un délai non justifié. Ces patients ne devraient pas emboliser les urgences alors qu’une prise en charge ambulatoire est envisageable.

  • Directeur(s) de thèse : Brazy, Matthieu

AUTEUR

  • Polo-Grillo, Julie
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