Titre original :

Impact de l’infection à SARS-CoV-2 sur la désescalade et l’arrêt de l’antibiothérapie empirique précoce chez les patients admis pour insuffisance respiratoire aiguë en soins critiques : cohorte rétrospective lilloise 2020-2021

Mots-clés en français :
  • Antibiothérapie
  • désescalade
  • SARS-CoV-2

  • Antibiothérapie
  • nsuffisance respiratoire aigüe
  • Épidémie de Covid-19
  • Antibactériens
  • Insuffisance respiratoire
  • Virus du SRAS
  • Langue : Français
  • Discipline : Médecine. Anesthésie Réanimation
  • Identifiant : 2023ULILM270
  • Type de thèse : Doctorat de médecine
  • Date de soutenance : 29/09/2023

Résumé en langue originale

Contexte : La pandémie COVID-19, en raison d’une intense charge clinique des unités de soins critiques, a pu affecter nos pratiques de bon usage des antibiotiques. L’objectif principal de notre étude était de comparer la prévalence de désescalade et d’arrêt de l’antibiothérapie empirique précoce entre les patients admis en réanimation pour une infection à SARS-CoV-2 et ceux admis pour d’autres causes supposées infectieuses d’insuffisance respiratoire aiguë. L’objectif secondaire était d’évaluer l’impact de la désescalade ou de l’arrêt de l’antibiothérapie empirique précoce sur le pronostic des patients. Méthodologie : Étude observationnelle rétrospective monocentrique au sein du pôle de Médecine Intensive Réanimation du CHU de Lille menée de janvier 2020 à janvier 2021. Les patients hospitalisés en soins critiques pour une insuffisance respiratoire aiguë et ayant reçu une antibiothérapie empirique précoce ont été inclus. L’impact de la désescalade ou l’arrêt de l’antibiothérapie était évalué par la mortalité à J28 et l’évolution de l’échelle de progression clinique OMS entre J0 et J7. Résultats : La prévalence de la désescalade et de l’arrêt de l’antibiothérapie étaient plus élevées dans le groupe COVID par rapport au groupe non COVID (désescalade : 48.5% vs 26.1%, OR ajusté 2.77, IC 95% 1.80-4.26 ; arrêt : 10.7% vs 1.7%, OR ajusté 8.67, IC 95% 2.77-27.04). Il n’y avait pas d’association significative entre la désescalade ou l’arrêt de l’antibiothérapie et la mortalité à J28 ou l’évolution de l’échelle de progression clinique OMS entre J0 et J7, dans l’ensemble de la population et dans les deux groupes COVID et non COVID. Conclusion : La désescalade ou l’arrêt de l’antibiothérapie empirique précoce était plus fréquente chez les patients admis en réanimation pour infection à SARS-CoV-2, comparativement aux patients admis pour d’autres étiologies d’insuffisance respiratoire aiguë. La désescalade ou l’arrêt de l’antibiothérapie n’avait pas d’impact délétère sur le pronostic des patients, sous réserve de biais résiduels. L’ensemble de nos résultats encourage la poursuite de ces pratiques, qui s’intègrent dans les programmes de bon usage des antibiotiques visant à réduire l’antibiorésistance.

  • Directeur(s) de thèse : Rouzé, Anahita

AUTEUR

  • Bucamp, Mathilde
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