Titre original :

La prescription de nature : motivations et freins à la pratique par les médecins généralistes des Hauts-de-France

Mots-clés en français :
  • Prescription de nature
  • thérapeutiques non médicamenteuses
  • médecine générale
  • soins de santé primaires
  • santé planétaire

  • Médecines alternatives
  • Nature
  • Médecins généralistes
  • Thérapies complémentaires
  • Nature
  • Connaissances, attitudes et pratiques en santé
  • Langue : Français
  • Discipline : Médecine générale
  • Identifiant : 2023ULILM260
  • Type de thèse : Doctorat de médecine
  • Date de soutenance : 28/09/2023

Résumé en langue originale

Contexte : L’influence positive de la nature sur la santé humaine est désormais bien étayée. La nature a des effets bénéfiques sur la santé mentale, cardio-vasculaire, respiratoire. Des programmes de prescription de nature sont nés dans plusieurs pays pour faire face à l’explosion des maladies non transmissibles. La prescription de nature est une thérapeutique non médicamenteuse facile à mettre en oeuvre et sans coût pour le système de santé. L’identification des freins à la prescription de nature est indispensable pour créer les conditions propices à son utilisation. L’objectif de ce travail est d’Identifier les motivations et les freins à la prescription de nature par les médecins généralistes des Hauts-de-France. Méthode : Étude qualitative inspirée de la théorisation ancrée. Entretiens semi-dirigés menés avec 11 médecins généralistes des Hauts-de-France recrutés par échantillonnage raisonné théorique jusqu’à suffisance des données. Résultats : Les motivations évoquées sont la connaissance des liens entre nature et santé, l’expérience personnelle de la nature, l’intérêt pour une alternative au médicament, la reconnaissance d’un rôle en santé planétaire, la mise en pratique facile, gratuite et locale, et les retours positifs des patients. En ce qui concerne les freins, les MG interrogés mettent en évidence des doutes quant au caractère scientifique et inoffensif. Cette pratique n’est pas enseignée à la faculté, s’ajoute à leur charge de travail préexistante, est source de préjugés sociétaux et des pairs, et peut être difficile à pratiquer pour les patients n’ayant pas accès à la nature. Les médecins interrogés proposent de faciliter l’accès aux ressources théoriques, que des recommandations officielles soient établies, qu’ils puissent être aidés d’autres professionnels de santé, que l’accès à la nature soit facilité. Conclusion : L’utilisation de la prescription de nature dépend de l’intérêt que présente le médecin généraliste pour la nature et de sa connaissance du sujet. Afin d’alléger les freins mis en évidence et de vulgariser la pratique, il est essentiel que nos milieux de vie soient végétalisés en particulier en milieu urbain, et que des recommandations officielles soient établies. Un programme national de santé publique permettrait de déployer la prescription de nature.

  • Directeur(s) de thèse : Fostier, Orphyre

AUTEUR

  • Zimmermann, Juliette
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