Titre original :

Évènements de décompensation hépatique et impact sur la survie chez les patients traités par Atezolizumab-Bevacizumab pour un carcinome hépatocellulaire avancé

Mots-clés en français :
  • Carcinome hépatocellulaire
  • immunothérapie
  • décompensation hépatique

  • Carcinome hépatocellulaire
  • Immunothérapie anticancéreuse
  • Anticorps monoclonaux
  • Survie (médecine)
  • Tumeurs du foie
  • Carcinome hépatocellulaire
  • Anticorps monoclonaux humanisés
  • Antinéoplasiques immunologiques
  • Protocoles de polychimiothérapie antinéoplasique
  • Langue : Français
  • Discipline : Médecine. Gastro-entérologie et hépatologie
  • Identifiant : 2023ULILM248
  • Type de thèse : Doctorat de médecine
  • Date de soutenance : 27/09/2023

Résumé en langue originale

Introduction : Le carcinome hépatocellulaire (CHC) survient dans plus de 95% des cas sur une hépatopathie sous-jacente. L’incidence, le type et le rôle pronostique des décompensations hépatiques sous traitement par Atezolizumab-Bevacizumab (A/B) ont été peu évalués. Matériels et Méthodes : Étude monocentrique rétrospective au CHU de Lille, incluant les patients sans cirrhose ou avec cirrhose compensée Child A, OMS 0-1, traités par A/B pour CHC avancé entre le 01/07/2020 et le 31/12/2022. La survenue d’une décompensation hépatique (DH) (définie par ascite et/ou ictère clinique et/ou encéphalopathie hépatique et/ou rupture de varices oesophagiennes-RVO) a été observée jusqu’à 28 jours après la dernière perfusion d’A/B ou décès ou date de point (30/04/2023). Les facteurs associés au risque de DH ont été analysés par modèle de Fine & Gray. L’impact de la DH sur la survie globale a été analysée par modèle de Cox. Résultats : Cent-cinquante et un patients (cirrhose 71%, liée à l’alcool 65% dont 74% sevrée, plaquettes médiane 167 G/l (IQR 112-250), TP 84% (75-93), bilirubine 7,7mg/l (5-11), albumine 38 g/l (34-42), BCLC-C 64%, thrombose vp3-4 15%) ont été inclus. La survie globale médiane était de 16,4 mois (IC95 11,7 ; 21,09). 47 patients (31%) ont présenté une DH (dont ascite isolée n=21, RVO n=7), dans un délai médian de 4,1 mois (IQR1,6-7,6) après 1e cure. La survie médiane après DH était de 6,2 mois (IC95% 2,9 ; 8,7). En analyse univariée, un diabète (p=0,02), un traitement par propranolol ou carvedilol (p=0,0002), un antécédent de décompensation de MHC (p=0,02), un grade ALBI 2 (p<0,0001), des varices tous grades (p=0,0002), la présence d’ascite infraclinique en imagerie (HR 5,32, IC95% 3,03-9,34 ; p<0,0001). En analyse multivariée, un grade ALBI 2 (HR 3,01 ; IC95% 1,5-6,01 ; p=0,002), et la présence d’ascite radiologique (HR 4,21 ; IC95% 2,21-7,9 ; p<0,0001) restaient associés de manière indépendante au risque de DH. La survenue d’une DH était associée à une réduction de l’accès à une nouvelle ligne systémique (p=0,003) et à la mortalité globale (HR 3,95 ; IC95% 2,48 ; 6,29 ; p<0,0001 pour décès avant 6 mois ; HR 2,98 ; IC95% 1,45 ; 6,15 ; p=0,003 pour décès au-delà de 6 mois). Conclusion : La survenue d’une DH (le plus souvent sous forme d’ascite isolée, peu fréquemment une RVO) concerne près d’1 patient sous A/B sur 3, et impacte la survie globale. Elle peut survenir quelle que soit la réponse tumorale. L’hypertension portale semble être la problématique prédominante. La prise en charge du CHC est une problématique mixte hépato-gastro-entérologique et oncologique.

  • Directeur(s) de thèse : Ningarhari, Massih

AUTEUR

  • Bruges, Léa
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