• Langue : Français
• Discipline : Médecine. Radiodiagnostic et imagerie médical
• Identifiant : 2023ULILM241
• Type de thèse : Doctorat de médecine
• Date de soutenance : 26/09/2023

Résumé en langue originale

INTRODUCTION : L’hypotension intracrânienne spontanée est une cause secondaire non rare de céphalée qui touche principalement des patients adultes. Sa physiopathologie est complexe, et repose principalement sur la notion d’une fuite localisée et donc d’une perte de volume de LCS au niveau médullaire. Une fois le diagnostic suspecté, la mise en évidence de la fuite et son traitement peuvent être réalisés dans le même temps thérapeutique grâce au myéloscanner. L’objectif de l’étude était d’étudier l’apport du myéloscanner dans la prise en charge diagnostique et thérapeutique de l’hypotension intracrânienne spontanée, ses modalités et les caractéristiques populationnelles. MATERIEL ET METHODES : Une cohorte de patients présentant une hypotension intracrânienne spontanée et ayant bénéficié d’un myéloscanner au sein de notre département a été étudiée de façon rétrospective. Les données de suivi clinique et d’imagerie étaient accessibles. La cohorte était composée de 19 patients, pris en charge entre mars 2020 et octobre 2022. RESULTATS : Le myéloscanner permettait l’identification de l’étiologie de l’HIS chez 16/19 patients (84%). La population présentait des caractéristiques similaires à celles de la littérature. L’étiologie de la fuite était majoritairement une épine vulnérante pour le sac dural, identifiée chez 11 des 16 patients, tandis qu’un seul diverticule était identifié. Quatre patients présentaient une HIS liée à une fistule veino-durale. Un patient avec fuite mais sans étiologie a été traité. La performance de la procédure par collage retrouvait une efficacité chez 12/17 patients (71%) lors du premier essai, 2/4 (50%) lors du deuxième, et 0/1 (0%) en cas de troisième essai. CONCLUSION : Le recours au myéloscanner chez les patients atteints d’hypotension intracrânienne spontanée permet d’objectiver une étiologie à la fuite de LCS et de préciser sa topographie. Le guidage sous scanner permet ensuite de la traiter dans le même temps thérapeutique, avec une efficacité supérieure lors de la première injection locale de colle biologique. Les données de l’étude confortent des publications récentes sur cette thématique avec une place importante des fuites par brèche durale, et une proportion significative de fistules veino-durales dont la mise en évidence relève d’une optimisation du protocole de myéloscanner.