Titre original :

L’addiction aux jeux vidéo : repérage en médecine générale : une étude qualitative menée dans le département du Nord

Mots-clés en français :
  • Dépistage
  • prévention
  • jeux vidéo
  • addiction
  • médecine générale

  • Jeux vidéo
  • Jeu pathologique
  • Dépendance (psychologie)
  • Médecins généralistes
  • Jeux vidéo
  • Comportement toxicomaniaque
  • Médecins généralistes
  • Langue : Français
  • Discipline : Médecine générale
  • Identifiant : 2023ULILM244
  • Type de thèse : Doctorat de médecine
  • Date de soutenance : 26/09/2023

Résumé en langue originale

Introduction : Le jeu vidéo, désormais première industrie culturelle française devant la littérature, est un secteur en pleine croissance dont l’utilisation excessive expose au risque de trouble addictif. L’addiction aux jeux vidéo est reconnue comme maladie par l’OMS depuis son ajout dans la CIM-11 en 2019 sous le nom de “trouble du jeu vidéo” ou “gaming disorder”. L’objectif de ce travail est d’étudier son repérage par les médecins généralistes, acteurs de prévention et de dépistage chez leurs patients. Matériel et méthode : Étude qualitative par entretiens individuels semi-dirigés auprès de 16 médecins généralistes installés dans le département du Nord, recrutés jusqu’à suffisance des données. Entretiens menés de Novembre 2022 à Avril 2023. Transcription et analyse thématique sur logiciel informatique Word® avec triangulation des données. Résultats : Les médecins généralistes connaissent les conséquences de l’addiction aux jeux vidéo et ont conscience de leur rôle, tant en prévention primaire que secondaire. Le repérage de la maladie, parfois effectué sur point d’appel clinique mais jamais de façon systématique, semble insuffisamment assuré. Les principales raisons évoquées sont le déni du patient, le manque de temps et de formation du médecin généraliste, le sujet jugé tabou, le manque d’outils de dépistage rapides, les difficultés d’accès aux soins en addictologie et le jeune âge des patients plus souvent concernés qui consultent peu leur médecin généraliste. Les pistes d’amélioration sont celles du questionnement systématique à des âges clés chez les enfants et adolescents ou à l’interrogatoire de chaque nouveau patient. Les médecins généralistes sont également intéressés par de courts questionnaires de dépistage et des formations sur le sujet. La diffusion de messages d'alerte concernant les jeux vidéo et plus largement les écrans est aussi évoquée : dans les lieux de soins, dans les médias et réseaux sociaux, etc. Enfin, l’organisation de campagnes de dépistage et d’une journée nationale dédiée à cette addiction permettraient de lever le tabou et d’améliorer la prévention faite autour de la maladie. Conclusion : L’addiction aux jeux vidéo préoccupe les médecins généralistes qui reconnaissent peu la repérer et plus globalement ne pas être à l’aise avec le sujet. S'inspirer de ce qui existe pour d’autres addictions (tabac, alcool) en termes de prévention primaire et secondaire semble être une clé pour améliorer le repérage en médecine générale.

  • Directeur(s) de thèse : Séguret, Olivier

AUTEUR

  • Devienne, Jean-Baptiste
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