• Langue : Français
• Discipline : Médecine. Pneumologie
• Identifiant : 2023ULILM240
• Type de thèse : Doctorat de médecine
• Date de soutenance : 25/09/2023

Résumé en langue originale

Introduction : La dyspnée et la limitation à l’effort chez les patients BPCO sévères est en majeure partie en lien avec la distension thoracique et le développement d’une distension dynamique à l’effort. La pose de valves endobronchiques entraine l’atélectasie du ou des lobes cibles ce qui permet de réduire la distension thoracique et d’améliorer la dyspnée et la capacité à l’effort sur le test de marche. L’objectif principal de cette étude était d’étudier l’évolution de la capacité à l’effort, par la VO2 au pic de l’effort, après traitement par valves endobronchiques. Les objectifs secondaires étaient d’étudier l’évolution de la dyspnée, de son impact et de la qualité de vie ainsi que l’évolution des paramètres fonctionnels de repos et d’exercice après traitement. Matériels et méthodes : Nous avons mené une étude observationnelle descriptive monocentrique au Centre Hospitalier Universitaire de Lille. Les patients BPCO sévères étaient inclus s’ils avaient bénéficié d’explorations fonctionnelles d’exercice (EFX) avant et après traitement par valves endobronchiques à visée de réduction volumique d’emphysème. Il a été recueilli avant et après le traitement les données des questionnaires de dyspnée et de qualité de vie (Échelle modified Medical Research Council (mMRC), les échelles Baseline Dyspnea Index (BDI) et Transition Dyspnea Index (TDI), le questionnaire Multidimensionnal Dyspnea Profile (MDP), le questionnaire de Saint Georges (SGRQ), le COPD Assesment Test (CAT), le Hospital Anxiety and Depresion (HAD)), les données des explorations fonctionnelles de repos (spirométrie, pléthysmographie, DLCO, oscillations forcées), les données des explorations fonctionnelles d’exercice (test de marche 6 minutes (TM6) et EFX). Résultats : Les 13 patients inclus ont été réévalués entre 3 et 12 mois après traitement. On observait une amélioration de la dyspnée sur l’échelle mMRC (-1 point [-1,5 ; 0], p = 0,047) avec une amélioration du score de plus de 1 point chez 6 patients), de l’inconfort immédiat lié à la dyspnée sur l’échelle A1 du MDP (- 3 points [-4 ; 1,5], p = 0,018) ainsi une diminution de l’impact de la dyspnée sur les activités de la vie quotidienne (score BDI activité : +1 point [0 ;1], p = 0,02 et score total : +2 points [1 ; 4], p = 0,027). On observait une augmentation de la CVF (+ 0,41L [0 ; 0,78], p = 0,050 et + 19 points [2 ; 26], p = 0,028), ainsi qu’une diminution de la distension thoracique avec une diminution de la CRF (- 0,84L [-1,7 ; 0], p = 0,046 et -19 points [-50 ; 2], p = 0,031), le VR diminuait d’au moins 350 ml chez 7 patients. La capacité à l’exercice ne variait pas après la procédure que ce soit la VO2 pic (- 0,9 ml/kg/min [-3,7 ; 0,4], p = 0,062) ou la distance au TM6 (+75 mètres [-10 ; 85], p = 0,135). Chez les 10 patients pour lesquels on observait une atélectasie du lobe cible, on observait en plus des améliorations décrites, une amélioration de la qualité de vie (SGRQ) (-4 points [-24 ; -2,5], p = 0,025), une diminution des symptômes dépressifs (HAD-D) (-4 points [-5 ; -1], p = 0,018) et une amélioration de l’obstruction bronchique (VEMS : +6% [- 0,25 ;15], p = 0,035). Conclusion : Après le traitement par valves endobronchiques, on observait chez 13 patients BPCO sévères une amélioration de la dyspnée et de la distension thoracique. La capacité à l’effort, évaluée par la VO2 pic, ne s’améliorait pas.