• Langue : Français
• Discipline : Pharmacie
• Identifiant : 2023ULILE113
• Type de thèse : Doctorat de pharmacie
• Date de soutenance : 15/09/2023

Résumé en langue originale

Pseudomonas aeruginosa est une bactérie opportuniste, impliquée dans environ 20 % des pneumopathies de réanimation et colonise environ 30% des patients atteints de mucoviscidose. Les infections nosocomiales causées par P. aeruginosa sont causées par des souches souvent résistantes aux antibiotiques, posant ainsi des problèmes majeurs à l’hôpital. Afin de traiter les patients infectés avec une antibiothérapie adaptée, les laboratoires de biologie médicale disposent de différentes méthodes pour tester la sensibilité des bactéries pathogènes. L’objectif de ce travail est de comparer plusieurs méthodes d’antibiogrammes, en prenant comme référence la méthode Sensititre, et en la comparant à la méthode VITEK 2 pour des souches de P. aeruginosa isolés de patients de réanimation, ou à la diffusion pour des souches de patients atteints de mucoviscidose. Nous avons inclus des souches de prélèvements respiratoires des patients suivis pour mucoviscidose, ainsi que des souches de P. aeruginosa isolés de prélèvements respiratoires de patients en réanimation de décembre 2022 à avril 2023 au CHU de Lille. Avec le VITEK 2, les accords de catégorie (AC) de la tobramycine, l’amikacine et l’imipénème sont de 100%. Pour la pipéracilline/tazobactam, le méropénème et le céfépime la concordance est légèrement moins bonne mais reste élevée avec des taux d’AC supérieurs ou égaux à 80%. Avec la méthode en diffusion, les accords de catégories se situent tous au-dessus entre 80 et 90% à l’exception de la pipéracilline/tazobactam qui est à 76,7%. Les écarts majeurs n’excèdent pas 10%. A propos des écarts très majeurs, ceux de la pipéracilline/tazobactam et de l’aztréonam sont à 16,7%. La technique Sensititre présente l’intérêt de tester en même temps un grand nombre d’antibiotiques de dernier recours avec une méthode de référence : la micro-dilution. Cette méthode semble utile pour les souches de P. aeruginosa difficiles à traiter (multi-résistantes aux antibiotiques) ou bien présentant des CMI proches des break-points CASFM pour éviter les erreurs potentielles de catégorisation des techniques utilisées en routine.