Titre original :

Dépistage et prise en charge des violences faites aux femmes en parcours d’IVG : analyse d’une sensibilisation des professionnels de santé

Mots-clés en français :
  • Violences faites aux femmes
  • dépistage
  • violences de genre
  • IVG
  • sensibilisation

  • Violence envers les femmes
  • Avortement
  • Hôpitaux publics -- Personnel médical
  • Violence conjugale
  • Interruption légale de grossesse
  • Personnel hospitalier
  • Langue : Français
  • Discipline : Médecine. Gynécologie obstétrique et médicale
  • Identifiant : 2023ULILM219
  • Type de thèse : Doctorat de médecine
  • Date de soutenance : 19/09/2023

Résumé en langue originale

CONTEXTE : Le dépistage systématique des violences faites aux femmes (VFF) est désormais recommandé par la plupart des sociétés savantes. La fréquence de ces violences, leurs conséquences sur la santé mentale et physique ainsi que leurs répercussions économiques font de la lutte contre les VFF un enjeu de santé publique majeur. L’objectif de cette étude était de déterminer l’évolution du taux de violences déclarées lors d’un parcours d’IVG après sensibilisation des professionnels de santé. MÉTHODE : Il s’agit d’une analyse rétrospective de type avant-après, monocentrique, réalisée dans le service d’orthogénie du CHU de Lille entre mai 2021 et mai 2023. Une sensibilisation aux VFF a été proposée à tous les professionnels ayant un rôle dans le service d’orthogénie. Deux groupes de patientes ont été constitués : un groupe de patientes reçues en pré-sensibilisation, l’autre groupe en post-sensibilisation. RÉSULTATS : 500 patientes ont été analysées en pré-test, et 358 en post-test. 32 professionnels ont assisté à la sensibilisation. Il existait une augmentation significative du taux de violences déclarées en post-test, avec 15,1% de VFF récentes (p<0,001), et 36% de violences sur la vie entière (p<0,001). Les freins au dépistage évoqués par les soignants avant sensibilisation étaient principalement le manque de connaissance, de temps et d’aisance face aux situations de VFF. Il a été observé une prévalence de violences déclarées plus élevée chez les psychologues (15,1%) et les internes (11,3%) que chez les médecins séniors (4,2%). Des facteurs significativement associés aux violences récentes ont été mis en évidence et peuvent constituer des signes d’alerte dans le dépistage de ces violences : la séparation conjugale récente ou en cours, une demande d’IVG pour une grossesse initialement désirée, une IVG à un terme ³ 12SA ou ³ 14SA, une IVG annulée ou reportée, un co-responsable de la grossesse non informé de l’état gravidique. CONCLUSION : Une sensibilisation des professionnels de santé a permis une augmentation significative du taux de dépistage des VFF en parcours d’IVG. La valorisation des actes de repérage et de prise en charge des violences faites aux femmes semble indispensable pour inciter les soignants à l’intégration de ces derniers dans leur pratique clinique.

  • Directeur(s) de thèse : Devemy, Constance

AUTEUR

  • Duprez, Alexia
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