• Langue : Français
• Discipline : Médecine générale
• Identifiant : 2023ULILM152
• Type de thèse : Doctorat de médecine
• Date de soutenance : 21/06/2023

Résumé en langue originale

Contexte : La consommation excessive de viande rouge participe à la majoration du risque cardiovasculaire, les recommandations actuelles proposent sa limitation à 500g par semaine. Cette mesure s’intègre dans la promotion de la santé planétaire. L’objectif est d’étudier et de comprendre le recours à la diminution de la consommation de viande par les médecins généralistes auprès des patients à risque cardiovasculaire. Méthode : Cette étude qualitative repose sur des entretiens semi-dirigés auprès de médecins généralistes des Hauts-de-France menés entre Juin 2022 et Janvier 2023. L’analyse s’inspire de la méthode par théorisation ancrée. Résultats : La réduction de la consommation de viande reste globalement peu exploitée par les médecins interrogés. La méconnaissance des effets néfastes de la viande en excès et la difficulté à intégrer les protéines végétales au rééquilibrage alimentaire participent à ce constat. Le rapport à la viande semble notamment influencé par l’histoire familiale, l’éducation, et le regard porté par la société, plaçant cet aliment comme un composant phare de l’assiette. L’intérêt environnemental de la diminution de la viande apparait peu pertinent aux médecins interrogés, qui peinent à intégrer la santé planétaire à leur pratique quotidienne. Conclusion : Une sensibilisation du grand public et des professionnels aux risques médicaux et environnementaux d’une consommation excessive de viande semble nécessaire afin de faciliter le recours à cette mesure. Développer un support apportant des conseils concrets sur la végétalisation adéquate de l’alimentation aiderait également les médecins généralistes à intégrer ces conseils à leur pratique quotidienne auprès du patient.