Titre original :

Impact de la corticothérapie sur l’évolution sous chimioimmunothérapie chez les patients atteints d’un cancer bronchique non à petites cellules (CBNPC) de stade avancé en première ligne de traitement

Mots-clés en français :
  • Cancer bronchique
  • chimio-immunothérapie
  • corticothérapie
  • survie

  • Poumon -- Cancer non à petites cellules
  • Poumon -- Cancer non à petites cellules
  • Chimiothérapie anticancéreuse
  • Immunothérapie anticancéreuse
  • Polychimiothérapie
  • Corticothérapie
  • Soins médicaux – Évaluation
  • Tumeurs du poumon
  • Carcinome pulmonaire non à petites cellules
  • Protocoles de polychimiothérapie antinéoplasique
  • Antinéoplasiques immunologiques
  • Résultat thérapeutique
  • Langue : Français
  • Discipline : Médecine. Pneumologie
  • Identifiant : 2023ULILM145
  • Type de thèse : Doctorat de médecine
  • Date de soutenance : 16/06/2023

Résumé en langue originale

Introduction La corticothérapie affecte négativement la survie des patients atteints d’un Cancer Bronchique Non à Petites Cellules (CBNPC) avancé sous immunothérapie mais son impact sous chimioimmunothérapie n’est pas connu. Notre objectif était d’évaluer l’impact d’une corticothérapie systémique sur la survie sous chimio-immunothérapie. Méthodes Étude rétrospective multicentrique, incluant tous les patients atteints d’un CBNPC de stade III non irradiable ou IV, en première ligne de traitement par chimio-immunothérapie. Une corticothérapie au long cours journalière supérieure à 10 mg à l’initiation du traitement était considérée significative. Le critère de jugement principal était la survie sans progression (SSP), ajustée sur les principaux facteurs de confusion : performance status, âge, nombre de sites métastatiques, présence de métastases cérébrales ou osseuses, histologie et taux d’expression de PDL1. Les analyses ont aussi exploré l’impact de la dose et de la durée d’exposition aux corticoïdes sur la survie. Résultats Parmi les 193 patients inclus, 186 (96.4%) étaient métastatiques et 43 (22.3%) recevaient une corticothérapie > 10 mg/j à l’initiation de la chimio-immunothérapie. L’indication principale était la présence de métastases cérébrales symptomatiques (25 patients soit 58.1% des indications). La dose journalière moyenne de corticoïdes était de 62.3 mg (± 42.9 mg). La SSP médiane du groupe sans corticoïdes était de 6.8 mois (IC95% 5.5 – 8.5 mois) et celle du groupe recevant une corticothérapie était de 4.11 mois (IC95% 2.73 – 5.4 mois). L’analyse multivariée ajustée sur les principaux facteurs de confusion ne retrouvait pas d’impact d’une corticothérapie systémique sur la SSP (HR = 1.31, IC95% 0.83 – 2.06, p = 0.24). En revanche la dose de corticoïdes affectait négativement la SSP (HR = 1.08, IC95% 1.01 – 1.16, p = 0,01, par 10 mg/j supplémentaires). Il n’y avait pas d’impact de la durée de corticothérapie sur la SSP (HR = 0.97, IC95% 0.79 – 1.18, p = 0.76, par mois supplémentaire sous corticoïdes). Conclusion La corticothérapie > 10 mg/j n’impacte pas la survie des patients traités par chimioimmunothérapie en première ligne d’un CBNPC avancé, mais des doses plus élevées sont associées à une moindre SSP. Des données prospectives et à plus large échelle sont nécessaires pour vérifier ces résultats et notamment connaitre la dose maximale non délétère de corticothérapie sous chimio-immunothérapie.

  • Directeur(s) de thèse : Gauvain, Clément

AUTEUR

  • Roboubi, Amytis
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