Titre original :

Le médecin généraliste, une personne-ressource insoupçonnée dans les situations de harcèlement scolaire

Mots-clés en français :
  • Harcèlement scolaire
  • médecin généraliste
  • personne-ressource
  • adolescents

  • Harcèlement en milieu scolaire
  • Élèves du secondaire
  • Victimes -- Protection, assistance, etc
  • Médecins généralistes
  • Harcèlement non sexuel
  • Harcèlement
  • Établissements scolaires
  • Étudiants
  • Médecins généralistes
  • Langue : Français
  • Discipline : Médecine générale
  • Identifiant : 2023ULILM142
  • Type de thèse : Doctorat de médecine
  • Date de soutenance : 15/06/2023

Résumé en langue originale

Contexte : Le harcèlement scolaire touche un élève sur dix. Pour lutter contre ses conséquences dramatiques, l’Éducation Nationale a mis en place de nombreux programmes de prévention et de prise en charge. Le médecin généraliste est exclu de ces politiques publiques, alors que les victimes ont formulé leur volonté de soutien et de son implication dans les situations de harcèlement scolaire. Le médecin généraliste constitue un interlocuteur légitime des adolescents, mais insoupçonné. L’objectif de cette étude est de savoir si collégiens et lycéens le considèrent comme personne-ressource lors de situations de harcèlement scolaire et d’identifier les leviers pour le devenir. Méthode : Étude qualitative menée par entretiens individuels et compréhensifs auprès de collégiens et lycéens témoins ou victimes de harcèlement scolaire. Le recrutement a été fait via des affiches installées en salle d’attente dans des cabinets de médecine générale, jusqu’à suffisance des données. Les entretiens ont été retranscrits sous forme de verbatims. Les données ont été anonymisées. L’analyse des données s’est basée sur la méthode de la phénoménologie interprétative, après leur triangulation. Une autorisation auprès du CPP et de la CNIL a été obtenue. Résultats : Cette étude montre que les victimes de harcèlement scolaire n’envisagent pas le médecin généraliste comme personne-ressource, car elles ignorent l’ensemble de son champ de compétences. Elles ont recours à d’autres interlocuteurs : les parents, les amis et l’équipe éducative. Pourtant, elles estiment le médecin généraliste légitime lorsqu’il les interroge sur leur scolarité. De nombreux freins à la confidence sont responsables d’une souffrance souvent cachée. Toutefois les victimes expriment très bien les qualités attendues du médecin généraliste Conclusion : Le médecin généraliste n’est pas identifié comme personne-ressource par les victimes de harcèlement scolaire. Pourtant les adolescents perçoivent le lien entre santé et scolarité, ce qui légitime le rôle du médecin dans la lutte contre le harcèlement. Une meilleure information et une valorisation du discours des victimes apparaissent comme leviers pour que le médecin devienne un interlocuteur privilégie dans de telles situations.

  • Directeur(s) de thèse : Tilly, Anita

AUTEUR

  • Mallet, Clémence
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