Titre original :

Description de l’utilisation de la milrinone dans le choc septique réfractaire au remplissage de l’enfant : doses, fréquence d’utilisation, complications et association à la mortalité : étude de cohorte rétrospective monocentrique

Mots-clés en français :
  • Choc septique
  • inotrope
  • milrinone
  • mortalité

  • Choc septique
  • Cardiotoniques
  • Milrinone
  • Choc septique
  • Pédiatrie
  • Milrinone
  • Langue : Français
  • Discipline : Médecine. Pédiatrie
  • Identifiant : 2023ULILM165
  • Type de thèse : Doctorat de médecine
  • Date de soutenance : 23/06/2023

Résumé en langue originale

Contexte : Le choc septique est une affection courante en pédiatrie et la cardiomyopathie septique, complication fréquente, est caractérisée par une altération de la fonction cardiaque. Sa prise en charge spécifique et l’utilisation des inotropes fait l’objet d’interrogations. Objectif : Décrire, dans une population d’enfant en choc septique réfractaire au remplissage vasculaire, l’utilisation de la milrinone, en termes de doses utilisées et de fréquence d’utilisation ; et comparer les groupes administration (Mil+) ou non (Mil-) de milrinone en termes de caractéristiques de séjour, de complications et de mortalité. Méthodes : Nous avons mené une étude chez des enfants hospitalisés en réanimation pédiatrique au CHU de Lille, entre 2011 et 2021, ayant présenté un épisode de choc septique réfractaire au remplissage vasculaire et recevant des vasopresseurs (noradrénaline, dopamine) ou inotropes (adrénaline, dobutamine). Les variables étudiées étaient les doses de milrinone, la fréquence d’utilisation et les complications. Nous avons comparé la mortalité en réanimation entre les deux groupes Mil+ et Mil-. Résultats : Nous avons inclus 128 patients. 39 (30%) recevaient de la milrinone. La milrinone était utilisée chez 18/128 patients (14%) comme inotrope de première ligne et la dobutamine était l’inotrope le plus utilisé (51/128 patients, 40%). La fréquence d’utilisation de la milrinone avait une tendance à l’augmentation sur les 4 dernières années. La dose médiane initiale était de 0,5 mcg.kg-1.min-1 (IQR 0,4-0,7). En comparaison avec le groupe Mil-, les patients du groupe Mil+ présentaient plus de troubles du rythme et de la conduction (33% versus 5%, p < 0,001), un score PELOD-2 supérieur à H24 (10,5 +/- 4,5 versus 7,7 +/- 4,1, p < 0,002), un VIS plus élevé (245 IQR 80-412 versus 40 IQR 20-100, p < 0,001) et davantage d’arrêts cardiorespiratoires (51% versus 10,2%, p < 0,001). La mortalité ajustée en réanimation n’était pas plus élevée dans le groupe Mil+ en comparaison au groupe Mil- (HR 1,493, IC 0,646-3,449, p = 0,349). Conclusion : Notre étude a montré que la milrinone était utilisée comme inotrope chez 30% des enfants en choc septique réfractaire au remplissage et était l’inotrope de 2nde intention derrière la dobutamine. En dépit d’un taux plus élevé de complications, d’un lactate plus élevé et d’un score VIS plus élevé dans le groupe Mil+, il n’y avait pas de différence de mortalité entre les deux groupes.

  • Directeur(s) de thèse : Leteurtre, Stéphane

AUTEUR

  • Bonjour, Gauthier
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