• Langue : Français
• Discipline : Médecine. Neurologie
• Identifiant : 2014LIL2M215
• Type de thèse : Doctorat de médecine
• Date de soutenance : 25/06/2014

Résumé en langue originale

Contexte : L’origine de la maladie d’Alzheimer (MA) est le plus souvent plurifactorielle. De nombreuses études sur le rôle des facteurs de risque vasculaires (FDRV) ont été réalisées chez les patients âgés. Peu de données concernent les patients jeunes (début des symptômes avant 65 ans). Pourtant, 5% des démences débutent précocement et 87% des patients jeunes ont une forme sporadique. Notre travail consiste à étudier l’implication des FDRV dans la MA des sujets jeunes comparativement aux témoins et sur leur présentation clinique/paraclinique. Méthode : Les patients suivis à Lille entre 06-2009 et 02-2014 dans la cohorte COMAJ (COhorte MA Jeunes), répondant aux critères cliniques de MA probable sporadique ont été inclus. Les témoins appariés sur l’âge et le sexe sont issus de la cohorte MONA LISA, étude épidémiologique transversale de la population générale. Les données démographiques, les FDRV, les comorbidités, les traitements, ainsi que le génotype ApoE ont été comparés entre les deux groupes. Chez les patients, l’histoire de maladie, les caractéristiques cliniques et neuropsychologiques, ainsi que les données de l’IRM ont été comparés en fonction de la présence ou non d’au moins un FDRV. Résultats : Cent deux patients (MMS 14,0+/-7,9) et 306 témoins ont été inclus (59,8% de femmes, âge moyen 59,5+/-3,8 ans). Un tiers des patients avaient un profil neuropsychologique « atypique » (i.e non amnésique). Comparés aux témoins, les patients étaient moins scolarisés de 1,8 ans (p<0,0001), consommaient moins d’alcool régulièrement (p<0,0001) et avaient moins d’hypertriglycéridémie (p=0,0108). Leur indice de masse corporelle était inférieur de 2 points (p<0,0004) et leurs chiffres tensionnels systoliques et diastoliques étaient inférieurs de 6,2mmHg (p=0,0036) et de 5,5mmHg (p<0,0001) respectivement. La présence d’au moins un allèle ε4 du gène ApoE concernait davantage les patients (50% VS 29,4%, p=0,0002). Sept fois plus de patients souffraient d’une dépression (p<0,0001). Ces résultats restaient significatifs en analyse multivariée. En comparant la présentation clinique de 27 patients sans FDRV aux 75 patients avec au moins un FDRV (FDRV1), une proportion plus importante de patients avec dépression était notée dans le groupe FDRV1 (53,3% vs 29,6%, p=0,03). En IRM, les lésions de substance blanche (SB) périventriculaires étaient présentes chez 80,5% des patients (72,0% avec score de Fazekas à 1). Les lésions de SB profondes étaient présentes chez 65,8% des patients. Parmi les patients sans lésions de SB, 8 avaient un ou plusieurs FDRV. Conclusion : Contrairement aux patients âgés, les patients jeunes ne présentent pas davantage de FDRV. Ces derniers ne modifient pas leur présentation clinique et paraclinique de façon majeure.

Résumé traduit

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