• Langue : Français
• Discipline : Médecine générale
• Identifiant : 2023ULILM150
• Type de thèse : Doctorat de médecine
• Date de soutenance : 21/06/2023

Résumé en langue originale

Introduction : Le cancer du sein est le premier cancer féminin et le deuxième cancer le plus fréquent de tous les cancers. La survie des patientes augmente avec le temps. Les dysfonctions sexuelles, suite au cancer du sein et aux traitements, sont prouvées dans la littérature et persistantes dans le temps. Pourtant, il existe des lacunes et un tabou dans l’abord de la sexualité en consultation. L’objectif de cette étude est de comprendre les attentes des patientes suivies pour un cancer du sein en matière d’abord de la santé sexuelle en consultation de médecine générale. Méthode : Étude qualitative menée par entretiens semi-dirigés auprès de 10 patientes suivies pour un cancer du sein, recrutées au sein de cabinets de médecine générale des Hauts-de-France. L’analyse des données s’inspire de la théorisation ancrée. Elle a été réalisée à l’aide du logiciel Word® avec une triangulation des données. Résultats : Les patientes souffrant d’un cancer du sein décrivent une souffrance physique et psychologique. Elles présentent une atteinte non négligeable de leur sexualité et de leur féminité impactant la qualité de vie au quotidien. Elles attendent du médecin généraliste qu’il soit un allié face à la maladie. Il peut jouer un rôle d’information, de prévention, d’orientation, de soutien et d’accompagnement dans le cadre du suivi de leur cancer du sein. Les participantes de cette étude souhaitent qu’on inclue leurs proches, par exemple à l’aide de consultation dédiée. Elles expriment un besoin de briser le tabou qui existe autour de la sexualité. Conclusion : Le médecin généraliste est un lien dans l’accompagnement des patientes souffrant d’un cancer du sein, entre l’hôpital et l’ambulatoire. Il représente souvent le premier recours des participantes en termes de disponibilité et d’accessibilité. Il a un rôle de guide dans le parcours de soin et de soutien dans le cadre de la santé sexuelle. Les attentes des patientes doivent être évaluées individuellement par le médecin généraliste.