• Langue : Français
• Discipline : Médecine. Anesthésie Réanimation
• Identifiant : 2023ULILM138
• Type de thèse : Doctorat de médecine
• Date de soutenance : 09/06/2023

Résumé en langue originale

Contexte : La neurotoxicité accrue des anesthésiques locaux (AL) sur les fibres neuronales démyélinisées a été montrée sur le plan expérimental. L’utilisation d’AL dans le cadre de l’anesthésie et de l’analgésie neuroaxiale chez les parturientes atteintes de sclérose en plaque pourrait aggraver l’histoire de la maladie. Matériel et Méthodes :174 accouchements ont été analysés à la maternité de Jeanne de Flandre au CHU de Lille sur une période de dix ans de janvier 2012 à janvier 2022 avec recueil des données anesthésiques, obstétricales et neurologiques avant, pendant et jusqu'à six mois en post-partum. Pour évaluer l’impact de l’ALR selon la sévérité de la maladie, deux groupes « sévère » et « non sévère » ont été créés. Résultats : 121 analgésies péridurales, 17 anesthésies neuroaxiales (dont 12 anesthésies péridurales et 5 rachianesthésies) et 34 anesthésies générales ont été réalisées. 54 poussées dans les six mois post-partum ont été diagnostiquées. Il n’a pas été montré de différence significative entre la modalité anesthésique et le risque de poussée de SEP. La sévérité influençait la prise en charge mais aucune différence significative n’a été mise en évidence entre les groupes « SEP sévère » ou « SEP non sévère » concernant le risque de poussée et la modalité anesthésique. Conclusion : Il n'y a pas de différence significative dans l'incidence des poussées de SEP en postpartum selon le type d'anesthésie/analgésie utilisé ou selon la sévérité de la SEP avant l'accouchement. Les données expérimentales et les rares études cliniques restent des arguments de prudence pour les médecins anesthésistes pour l’anesthésie locorégionale chez les patientes atteintes de SEP et plus particulièrement pour l’anesthésie intrathécale.