• Langue : Français
• Discipline : Médecine générale
• Identifiant : 2023ULILM137
• Type de thèse : Doctorat de médecine
• Date de soutenance : 09/06/2023

Résumé en langue originale

Introduction : La pseudopolyarthrite rhizomélique (PPR) est un rhumatisme inflammatoire d’étiologie inconnue fréquent chez les sujets de plus de 50 ans, s’exprimant par des douleurs enraidissantes des ceintures scapulaire et pelvienne associées variablement à un syndrome inflammatoire biologique. Les médecins généralistes sont en général les acteurs de premier recours pour ce qui est du diagnostic et de l’initiation du traitement par corticothérapie orale. Le Polymyalgia Rheumatica Activity Score (PMR-AS) est un outil permettant d’évaluer l’activité de la maladie et de guider la conduite thérapeutique. L’objectif principal de cette étude est d’évaluer la connaissance du score PMR-AS et la perception de son utilité par les médecins généralistes dans le cadre du suivi d’une PPR dans la région des Hauts-de-France. Matériel et Méthodes : L’étude réalisée est observationnelle transversale quantitative de type enquête de pratique effectuée du 27 juin au 22 novembre 2022 par le biais d’un questionnaire diffusé au hasard sous forme papier et électronique à des médecins généralistes installées exerçant dans la région des Hauts-de-France. L’analyse statistique a été réalisée par le biais du logiciel Sphinx IQ-2. Résultats : Dans cette étude, 102 médecins généralistes ont répondu au questionnaire. Au total, 85,3% (n=87) des médecins interrogés avaient déjà fait le diagnostic de PPR. Le score PMR-AS était en grande partie inconnu des médecins répondants (84,3% ; n=86), et après explications, 76,5% (n= 78) estimaient lui trouver une utilité. Aucune conclusion sur l’existence d’un lien significatif entre la connaissance du score et la perception de son utilité avec les critères suivants n’a pu être mis en évidence : âge, lieu d’exercice et le fait d’avoir déjà diagnostiqué une PPR. Une tendance significative était cependant relevée chez les médecins ayant déjà diagnostiqué une PPR et leur intérêt perçu concernant le score (p=0,10). Pour 64,3% (n=66) des médecins interrogés, le score ne nécessite pas d’amélioration et peut être utilisé tel qu’il est proposé. Conclusion : L’utilisation du score PMR-AS parait être intéressante en médecine générale. De nouvelles recommandations établies par un groupe d’expert incluant le score PMR-AS à un schéma thérapeutique consensuel permettraient d’uniformiser les pratiques, aussi bien chez les praticiens spécialistes (rhumatologues, internistes, médecins urgentistes) que les médecins généralistes.