• Langue : Français
• Discipline : Médecine générale
• Identifiant : 2023ULILM133
• Type de thèse : Doctorat de médecine
• Date de soutenance : 08/06/2023

Résumé en langue originale

Contexte : La Visite à domicile se définit par le déplacement du médecin généraliste qui se rend, pour la consultation, au domicile ou établissement de vie du patient. En 2001, la France était le pays européen qui réalisait le plus de VAD. Mais l’état des lieux de cette pratique montre que la fréquence des VAD décline ce qui engendre un véritable problème de santé publique. Méthode : Cette étude a utilisé une méthode inspirée de la méthode DELPHI qui est un outil standard d'enquête utilisant un processus itératif. Résultats : L’étude montre que le nombre de visites à domicile par semaine diffère selon les praticiens ainsi que le temps passé par visite à domicile. L’avis des médecins est partagé sur la question de déléguer certaines visites à des auxiliaires. L’idée globale est que les personnes âgées à domicile en perte d'autonomie restent des êtres humains qui méritent du lien humain et social permanent. La majorité des médecins pense qu’augmenter le coût de la VAD, ainsi que mettre en place un service de transport afin de déposer les patients dépendants au cabinet, les inciteraient à augmenter leur nombre de visites. Pour augmenter la disponibilité, la plus grande partie des médecins veut amplifier les aides personnelles autour d’une visite trimestrielle et diminuer l’administratif ainsi que les renouvellements d’ordonnances. Discussion : L’avenir de la visite à domicile questionne. De nombreuses thèses existent déjà et font l’état des lieux de ce déclin même si cette tendance semble stagner. Il apparait qu’il existe un seuil minimum de visites à domicile, en deçà duquel il semble difficile de descendre. Les études existantes montrent les différents freins à la visite à domicile (les coûts, les risques, la confidentialité, les barrières linguistiques et culturelles) et aussi les avantages (la satisfaction personnelle pour le praticien, l’accès aux soins, l’observation de l’environnement du patient, la prise en compte de la dimension sociale, l’identification des besoins spécifiques). Conclusion : L’avenir de la visite à domicile par les médecins généralistes dépendra de nombreux facteurs. Bien qu’il soit possible que la pratique diminue à l’avenir, il est également possible que la demande augmente ou que des services de visite à domicile spécialisés se développent. Les avancées technologiques et les réglementations futures auront un impact sur la pratique.

Résumé traduit

The home visit is defined as a visit by a general practitioner to the patient's home or living facility for a consultation. In 2001, France was the European country with the most home visits. However, the current state of this practice shows that the frequency of home visit is declining, which creates a real public health problem. This study used a method inspired by the DELPHI method which is a standard survey tool using an iterative process. The study showed that the number of home visits per week differed among physicians as did the time spent per home visit. Physicians were divided on the issue of delegating some visits to attendants. The overall idea is that the elderly at home who are losing their autonomy are still human beings who deserve permanent human and social contact. The majority of physicians believe that increasing the cost of home visit, as well as providing transportation to drop off dependent patients at the office, would encourage them to increase their number of visits. To increase availability, most physicians want to increase personal assistance around a quarterly visit and decrease administration and prescription refills. The future of the home visit raises questions. Numerous theses already exist and take stock of this decline, even if this trend seems to be stagnating. It appears that there is a minimum threshold of home visits, below which it seems difficult to go. The previous studies show the various obstacles to home visits (costs, risks, confidentiality, language and cultural barriers) and also the advantages (personal satisfaction for the practitioner, access to care, observation of the patient's environment, consideration of the social dimension, identification of specific needs). The future of the home visit by general practitioners will depend on many factors. Although it is possible that the practice will decrease in the future, it is also possible that demand will increase or that specialized home visiting services will develop. Future technological advances and regulations will impact the practice.