• Langue : Français
• Discipline : Médecine générale
• Identifiant : 2023ULILM125
• Type de thèse : Doctorat de médecine
• Date de soutenance : 01/06/2023

Résumé en langue originale

Contexte : En 2009, seul 7.9 % des Français se sont vaccinés face à la pandémie de grippe H1N1. Un tel échec doit servir pour mieux se préparer à une autre pandémie, d'autant plus si celle-ci est plus létale. C’est le cas de la pandémie de COVID, qui table à la 7ème position des pandémies les plus meurtrières de l’histoire. Dès début 2022, la campagne vaccinale du covid fait nettement mieux, 75 % des Français ont reçu 2 doses de vaccins. Les modalités de cette campagne sont bien différentes, notamment avec l'utilisation du PASS sanitaire. Devant ces chiffres, nous nous sommes interrogés sur la perception qu'ont eu nos patients de cette campagne, du vaccin et du covid. Méthode : Il s’agit d’une étude épidémiologique quantitative descriptive fondée sur 506 auto-questionnaires anonymes distribués aux patients de plus de 18 ans consultant leur médecin généraliste dans les Hauts de France. Résultats : Un total de 459 questionnaires a pu être analysé. 80 % se disent bien informés sur le covid et 62 % se sont informés sur le COVID via les médias. Pour la vaccination, 45 % s’informent via les médias mais 24 % font appel à leur généraliste. 67 % trouvent la communication des médias bonne mais 51 % sont inquiétés par les informations retransmises. Malgré cette peur, les médias, tout comme le médecin, ressortent comme des moteurs de la vaccination. 79% des patients pensent que le covid est une maladie grave mais seulement 37% craignent le COVID. 28 % des patients ne se pensent pas à risque de forme grave alors qu’ils le sont vraiment selon la liste de la HAS. 71 % se sont vaccinés en centre de vaccination alors que 43 % préfèreraient idéalement se vacciner au cabinet. Globalement, 57 % se disent favorables au PASS sanitaire, mais rapporté à l’âge, seuls 42 % des 18-25 ans y sont favorables. Il y a 90 % de vaccinés dans l’étude et 71 % disent la campagne de bonne qualité globale. Néanmoins, 43 % refusaient de faire la dose de rappel. Conclusion : Dans l’ensemble, le taux de vaccination est très satisfaisant et la majorité de notre population estime la campagne de bonne qualité. Le PASS est un outil controversé mais efficace et assez bien accepté. Une opposition est retrouvée chez les jeunes qui restent les plus réfractaires à la vaccination. Il existe des disparités sociales dans la vaccination avec un refus de vaccination plus élevé chez les personnes de bas niveau social.