• Langue : Français
• Discipline : Médecine générale
• Identifiant : 2023ULILM117
• Type de thèse : Doctorat de médecine
• Date de soutenance : 25/05/2023

Résumé en langue originale

Objectif : Évaluer et synthétiser les différentes formes de violences subies par les personnes atteintes de la maladie de Parkinson (PaMP) par leur conjoint(e) lorsque celui ou celle-ci est son aidant principal. Recueillir le ressenti et le vécu à ce sujet de médecins généralistes exerçant dans le Nord, Hauts-de-France. Méthode : Une revue de littérature systématique internationale interrogeant les bases de données généralistes Medline, EBSCO, Ovid, Cochrane Library, PsychInfo et Web of Science a été réalisée, associée à une étude qualitative exploratrice par focus group comportant six médecins généralistes. Résultats : A partir de 1197 articles initialement identifiés, 5 ont été finalement sélectionnés pour analyse. Sur les 8 formes de violence de la classification du Ministère français de la Santé, 5 ont été identifiées. Une privation de l’ensemble des besoins humains décrits dans la pyramide de Maslow a été identifiée. Cette violence est bidirectionnelle, touchant aussi bien la PaMP que son aidant. Les facteurs de risque de violence ont été décrits aussi bien chez la PaMP que chez son aidant. La MP peut avoir un impact sur le couple en modifiant les violences déjà existantes, en les atténuant ou en les déclenchant. Les participants aux focus groups ont mis l’accent sur le rôle central du médecin généraliste, étant donné sa relation particulière avec la PaMP et son aidant, dans la prévention, le dépistage et la prise en charge de ces violences. Ils ont constaté dans leur exercice principalement des violences verbales. Ils mettent l’accent sur l’importance de la sensibilisation, et sur la simplicité et la rapidité d’utilisation d’un éventuel outil de dépistage s’il devait être mis en place. Conclusion : Les dyades PaMP – aidant sont victimes de violences de tout type et de privations des besoins humains. Plusieurs facteurs de risque ont été identifiés. Le médecin généraliste a un rôle central dans la prévention, le dépistage, et la prise en charge de ces violences.