• Langue : Français
• Discipline : Médecine générale
• Identifiant : 2023ULILM105
• Type de thèse : Doctorat de médecine
• Date de soutenance : 11/05/2023

Résumé en langue originale

Introduction : Les gestes techniques font partie des compétences requises dans la médecine générale. La simulation, intégrée à la formation universitaire, a démontré des effets importants en matière de compétences médicales. Malgré l’apprentissage des gestes techniques par la simulation prévue à PRESAGE dans le cadre du DES de médecine générale, notre constat actuel est qu’il existe une variabilité importante de leurs réalisations lors des consultations quotidiennes. Cette étude cherche à explorer les freins à pratiquer les gestes techniques appris lors d’un atelier à PRESAGE pour les internes en médecine générale de l’Université de Lille. Méthode : Une étude qualitative inspirée de la théorisation ancrée a été menée. Trois focusgroup ont été réalisés auprès des internes de médecine générale de l’Université de Lille jusqu’à suffisance des données. Le codage manuel et triangulé a permis l’émergence d’un modèle explicatif. Résultats : L’obstacle principal à la pratique des gestes techniques était la discontinuité entre la simulation et la réalité dans l’apprentissage des internes. Sans un guide pour sécuriser leurs premières expériences, les internes ne parvenaient pas à dépasser cet obstacle. La confusion autour des compétences du médecin généraliste et l’absence d’un modèle pratiquant ces gestes participaient à un sentiment d’illégitimité. La réalisation de ces actes techniques dans leur exercice venait malmener une organisation bien rodée, entre pression de productivité et obligation de rentabilité. La prise de risque pour un geste technique devenait une vulnérabilité et l’impact en cas de complication venait intimement les toucher. Conclusion : Les gestes techniques constituent un objectif d’apprentissage décisif pour les jeunes médecins généralistes, justifié par les projections de la démographie médicale. Notre étude a mis en évidence que la formation des internes à ces gestes pouvait rester inaboutie. L’association de la simulation à une pratique supervisée ainsi que la répétition de l’atelier à PRESAGE permettraient une remise en continuité de leur apprentissage.