Titre original :

Troubles trophiques chroniques des usagers de cocaïne / héroïne par voie injectable : étude descriptive observationnelle rétrospective multicentrique du nord de la France

Mots-clés en français :
  • UDI (usager de drogues injectables)
  • ulcère
  • lymphoedème
  • cicatrice
  • cocaïne
  • héroïne

  • Cocaïne
  • Cocaïnomanie
  • Héroïne
  • Héroïnomanie
  • Injections
  • Toxicomanes
  • Ulcères
  • Lymphœdème
  • Cocaïne
  • Troubles liés à la cocaïne
  • Héroïne
  • Dépendance à l'héroïne
  • Injections
  • Usagers de drogues
  • Ulcère cutané
  • Lymphoedème
  • Langue : Français
  • Discipline : Médecine. Dermatologie vénéréologie
  • Identifiant : 2023ULILM097
  • Type de thèse : Doctorat de médecine
  • Date de soutenance : 03/05/2023

Résumé en langue originale

Introduction : L’usage de drogues par voie injectable est responsable de nombreuses complications sur l’ensemble des organes. La peau n’échappe pas à ces complications mais est souvent négligée par les usagers de drogues injectables (UDI) alors que tous auront des complications cutanées durant ou après leur dépendance. Les complications dermatologiques aiguës sont bien mieux connues que les complications dermatologiques chroniques. Les objectifs de notre étude étaient de décrire les caractéristiques démographiques des usagers d’héroïne / cocaïne présentant des troubles trophiques chroniques en lien avec les injections, ainsi que les caractéristiques cliniques et évolutives de ces troubles, l’arrivée en soins et le suivi. Méthode : Les patients ont été recrutés de manière rétrospective via un appel à cas auprès des médecins ayant une activité en soins de plaies et cicatrisation des hôpitaux de Seclin, Roubaix, Denain, Valenciennes et du CHU de Lille ainsi qu’en consultant l’entrepôt de données de santé INCLUDE du CHU de Lille. Résultats : La population était constituée de 39 patients, de sexe masculin dans 79,5 % et d’âge médian de 41ans. Il s’agissait d’une population isolée où le taux de chômage était de 70%, et 24 % étaient sans domicile fixe. Ils avaient de nombreuses co-addictions (alcool, tabac, cannabis). Les injections étaient poursuivies chez 48,5 % des patients. Au cours du suivi, 8 patients sont décédés. Les troubles trophiques chroniques à l’inclusion étaient des lymphoedèmes dans 43,5 % des cas, des ulcères dans 87% et des cicatrices en lien avec l’usage de drogues injectables dans 56,5 % des cas. Le trouble trophique n’était pas le motif de consultation initial dans près de la moitié des cas. Les ulcères étaient souvent multiples, présents depuis de nombreuses années et de grandes tailles. Ils étaient source de complications dans 62,5 % des cas et celles-ci étaient infectieuses dans 91 % des cas. Ils étaient localisés aux membres supérieurs dans 32,5 % des cas évoquant une localisation fréquente dans cette population bien que peu rapportée dans la littérature. Le suivi était difficile, 21,5 % des patients nécessitant des soins d’ulcères ont été perdus de vus rapidement. Une filière de soins entre dermatologues et addictologues sera mise en place au CHU de Lille afin d’améliorer la prise en charge initiale et le suivi de ces patients.

  • Directeur(s) de thèse : Drouard, Magali

AUTEUR

  • Pruvot, Clément
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