Titre original :

Impact de différentes définitions de l'hypotension maternelle sur le pH néonatal en césarienne sous rachianesthésie avec noradrénaline prophylactique : étude rétrospective au CHU de Lille sur 4 ans

Mots-clés en français :
  • Césarienne
  • rachianesthésie
  • hypotension
  • seuil
  • PAM
  • PAS
  • fréquence cardiaque
  • acidose néonatale
  • noradrénaline

  • Césarienne
  • Rachianesthésie
  • Hypotension artérielle
  • Norépinéphrine
  • Acidose
  • Césarienne
  • Rachianesthésie
  • Hypotension artérielle
  • Norépinéphrine
  • Acidose
  • Langue : Français
  • Discipline : Médecine. Anesthésie Réanimation
  • Identifiant : 2023ULILM091
  • Type de thèse : Doctorat de médecine
  • Date de soutenance : 25/04/2023

Résumé en langue originale

Contexte : L'acidose néonatale même respiratoire semble fortement corrélée à la morbi-mortalité périnatale et ce, dès 7,20 de PH artériel avec une incidence de 10%. Les altérations hémodynamiques durant la césarienne sous rachianesthésie sont pourvoyeur d'acidose néonatale. Il existe un manque de littérature objectivant un seuil tensionnel (PAS ou PAD) prédisant l'acidose néonatale lors d’une césarienne sous ALR notamment sur la PAM. Matériel et Méthodes : Le recrutement rétrospectif de patientes sans comorbidité cardiovasculaire ni prééclampsie ayant bénéficié d’une césarienne sous rachianesthésie seule sans urgence avec support par noradrénaline seule s’est étendu du 1er janvier 2017 au 31décembre 2020. Nous avons analysé l’association entre plusieurs seuil tensionnel et l’acidose néonatale. En complément nous avons analysé la capacité prédictive de la durée sous chaque seuil, de la profondeur et de la diminution de ces seuils ainsi que celles de la fréquence cardiaque sur la survenue de l’acidose à l’aide de courbe ROC. Puis l’association de ces paramètres à la profondeur du pH artériel néonatal a été réaliser grâce à un test de corrélation de Spearman Résultats : Le seuil d’hypotension recommandé « < à 80 % de la PAS basale » n’est pas significativement associé à l’acidose néonatale 1.278 [0,85 ; 1,91] (p= 0.23) alors que le seuil « PAM < 65mmHg » l’est avec un OR à 1,821 [1,16 ; 2,85] (p=0,009). La PAM étant dans notre étude capable de prédire l’acidose néonatale lors d’une diminution de plus de 36% de la PAM de base (se : 84% ; sp : 37%) ou inférieur à 65 mmHg de PAM (se : 64% ; sp : 52%). Une baisse de plus de 35% de la Fréquence cardiaque (FC) prédisait également l’acidose (se 65% ; sp : 51%). De plus il semble avoir une corrélation entre diminution de la FC et celle du pH (ρ = - 0,09 (p = 0,047)), aussi retrouvée pour la minimal de la PAM et son pourcentage de diminution avec des coefficient respectif ρ = 0,143 (p = 0,021) et ρ = - 0,138 (p = 0,026). Dans notre étude il n’existe d’association entre durée d’hypotension et acidose néonatale pour aucun des seuils. Conclusion : dans notre population, seule une hypotension définie par une PAM < 65mmHg semble associée à la survenue d’une acidose néonatale. La définition préconisée dans les recommandations internationales de 2018 (PAS < 80% de la PAS basale) ne semble pas être associée à l’acidose néonatale. Par ailleurs, la profondeur de l’hypotension semble avoir un impact délétère plus important que sa durée, et une baisse importante de la FC pourrait être, elle aussi, délétère pour le nouveau-né. La stratégie de réanimation maternelle actuelle basée exclusivement sur une stabilité de la PAS maternelle pourrait intégrer de nouveaux paramètres comme la PAM et la FC, notamment dans le cadre d’études prospectives, qui semblent nécessaires pour confirmer ces résultats.

  • Directeur(s) de thèse : Gonzalez-Estevez, Max

AUTEUR

  • Galleron, Olivier
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