• Langue : Français
• Identifiant : ULIL_SMIA_2022_008
• Faculté/Ecole : Santé
• Date de soutenance : 06/07/2022
• Type de mémoire : Mémoire de Master
• Discipline : Psychiatrie et santé mentale (IPA)

Résumé

Les personnes souffrant de schizophrénie vivent en moyenne 20 ans de moins que la population générale. Les causes de cette surmortalité ont une origine cardiovasculaire dans plus de la moitié des cas. Si l’hygiène de vie de cette population est souvent vectrice de facteurs de risque cardiovasculaires, les traitements antipsychotiques de seconde génération favorisent eux aussi de nombreux troubles métaboliques : prise de poids, diabète de type 2, dyslipidémie, qui sont autant de facteurs de risques cardiovasculaires. Le dépistage de ces troubles métaboliques tout au long du parcours de santé revêt donc une importance particulière, afin d’initier des actions de prévention et de promotion de la santé de façon précoce. Paradoxalement, les personnes diagnostiquées schizophrènes accèdent moins aux soins somatiques que la population générale. Les infirmiers des CMP occupent souvent une place importante dans le parcours de santé de ces personnes, de par la fréquence des suivis infirmiers, et par la relation de confiance qui s’est souvent construite au fil du temps. Mon hypothèse est qu’une sensibilisation de ces infirmiers de CMP aux troubles métaboliques les inciterait à effectuer plus d’actions de dépistages auprès de patients schizophrènes (surveillance du poids, de la taille, de l’IMC et du périmètre abdominal). Une enquête rétrospective sur dossiers médicaux du CMP avec une méthodologie interventionnelle est utilisée pour répondre à cette hypothèse. Une intervention sous forme d’information brève sur les troubles métaboliques a été réalisée auprès des 6 infirmiers du CMP, et son impact sur leurs actions de dépistages a été mesurée 2 mois après. Les résultats ont montré une augmentation des actions de dépistage par ces professionnels, et ont permis d’amorcer des actions de promotion de la santé, ainsi que des liens avec les médecins traitants.

Résumé traduit

People with schizophrenia live on average 20 years less than the general population. The causes of this excess mortality are cardiovascular in more than half of the cases. If the lifestyle of this population is often a vector of cardiovascular risk factors, second generation antipsychotic treatments also favour numerous metabolic disorders: weight gain, type 2 diabetes, dyslipidemia, which are all cardiovascular risk factors. Screening for these metabolic disorders throughout the health care process is therefore particularly important, in order to initiate prevention and health promotion actions at an early stage.