Titre original :

Mise en place d’un test fonctionnel pour évaluer les variants de signification inconnue des gènes MLH1 et MSH2 responsables du syndrome de Lynch

Mots-clés en français :
  • Syndrome de Lynch, MMR, test fonctionnel

  • Syndrome de Lynch
  • Satellites (génétique)
  • Dépistage génétique
  • Tumeurs colorectales héréditaires sans polypose
  • Réparation de mésappariement de l'ADN
  • Instabilité des microsatellites
  • Analyse génétique
  • Langue : Français
  • Discipline : Médecine. Biologie Médicale
  • Identifiant : 2014LIL2M200
  • Type de thèse : Doctorat de médecine
  • Date de soutenance : 20/06/2014

Résumé en langue originale

Introduction. Le syndrome de Lynch est la principale cause de cancer héréditaire du côlon et de l’endomètre. Le diagnostic de certitude repose sur l’identification d’une mutation constitutionnelle sur un des quatre gènes MMR (MisMatch Repair). Un des défis majeurs actuels est l’interprétation biologique des variants de signification biologique et clinique inconnue (VSI), qui représentent 20 à 30 % des variations de séquence identifiées dans les gènes MMR. Matériel et Méthodes. L’objectif de notre étude a été de développer un test fonctionnel simple visant à évaluer l’impact des variants des gènes MMR sur l’expression des protéines correspondantes, mimant ce qui peut être observé par immunohistochimie dans les tumeurs des patients. Le test consiste à transfecter des lignées de cellules cancéreuses coliques humaines déficientes en un gène MMR (HCT116 MLH1-/- ou LoVo MSH2-/-) avec un vecteur d’expression contenant la séquence codante normale ou mutée, puis à comparer en Western blot les niveaux d’expression des deux protéines. Résultats. Des mutations reconnues délétères et des polymorphismes fréquents ont tout d’abord été analysés. Une diminution nette du niveau d’expression a été observée pour les mutations délétères par rapport aux protéines sauvages correspondantes, tandis que l’expression était conservée pour les polymorphismes, montrant l’intérêt du test. Dix-huit variants de signification inconnue ou incertaine (n = 6 pour le gène MLH1 et n = 12 pour le gène MSH2), identifiés dans notre laboratoire chez des patients suspects d’être atteints du syndrome de Lynch ont ensuite été analysés. Au moins neuf variants ont révélé un résultat évocateur d’un caractère délétère, avec une diminution nette d’expression de la protéine mutée par rapport à la protéine sauvage et quatre variants ont montré une expression comparable à celle de la protéine sauvage. La plupart de nos résultats étaient en accord avec les données disponibles (phénotype tumoral, tests fonctionnels décrits dans la littérature). Conclusion. Ce test fonctionnel relativement simple et donc facilement implantable dans une structure hospitalière devrait permettre de fournir un argument supplémentaire pour aider à l’interprétation des VSI. L’impact clinique est direct en permettant leur utilisation pour le conseil génétique et l’adaptation de la prise en charge des patients et de leur famille.

Résumé traduit

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  • Directeur(s) de thèse : Buisine, Marie-Pierre

AUTEUR

  • Kazmierczak-Vermaut, Catherine
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