Titre original :

Effets de différentes séances de musculation matinales sur la vitesse maximale de l’après-midi en fonction du profil force- vitesse chez des rugbymen professionnels.

Mots-clés libres :
  • Rugby ; force ; vitesse ; priming ; potentialisation post-activation
  • Rugby ; strength ; speed ; priming ; post-activation potentiation
  • Langue : Français
  • Identifiant : ULIL_SMAS_2022_021
  • Faculté/Ecole : STAPS
  • Date de soutenance : 30/06/2022
  • Type de mémoire : Mémoire de Master
  • Discipline : EOPS Entraînement et Optimisation de la Performance Sportive
  • Parcours : PS Préparation du Sportif : aspects physiques, nutritionnels et mentaux

Résumé

Objectif : La présente étude avait pour objectif de mesurer les effets de différentes séances de musculation matinales sur la vitesse maximale (Vmax) de l’après-midi en fonction du profil force-vitesse des joueurs, et notamment de savoir si la prise en compte de ces profils dans le but d’individualiser la séance, permettait de bénéficier d’un effet individuel optimal pour améliorer la Vmax. Matériels et Méthode : 17 sujets masculins, tous rugbymen de haut niveau, étaient présents au départ du protocole (moyenne ± ET : âge = 24,05 ± 3,75 ans ; taille = 179,35 ± 5,07 cm ; masse corporelle = 86,96 ± 11,17 kg). Le profil force-vitesse des 17 sujets ont été pris en compte afin de tracer la relation F0/V0 moyenne, et ainsi permettre d’identifier le profil de chaque sujet par rapport au groupe. Il a été noté « GForce » pour les sujets ayant un profil orienté vers la force et « GVitesse » pour les sujets ayant un profil orienté vers la vitesse. L’étude à durée 8 semaines, comprenant 2 semaines de tests permettant d’avoir le profil force-vitesse et les performances de force maximale en squat et en hip thrust, ainsi que 3 semaines expérimentales. Sur ces 8 semaines, il a également été pris en compte les semaines de coupure entre chaque session d’entraînement afin d’éviter l’adaptation à long terme. Le test terrain mis en place pour identifier le profil force-vitesse des sujets, a consisté à réaliser un sprint linéaire de 40 mètres. Il a été utilisé un radar Stalker Acceleration Testing System (ATS) II (Stalker ATS II, Dallas, États-Unis) afin de mesurer les données nécessaires à l’élaboration des profils, ainsi que des cellules photoélectriques (Witty, Microgate, Bolzano, Italie) pour mesurer les temps de passage. Pour mesurer la Vmax, les joueurs étaient tous équipés d’un GPS de 10 Hz (Playertek Pod, Catapult, Melbourne, Australie). Lors des sessions expérimentales, les sujets ont dû réaliser un sprint linéaire de 30 mètres le matin, afin d’avoir une valeur de référence, suivi d’une séance de musculation dans l’une des trois conditions : force la première semaine (3 séries de 5 squats et 3 séries de 5 hip thrust à 85% du 1RM), vitesse la deuxième semaine (3 séries de 10 squats et 3 séries de 10 hip thrust à 30% du 1RM), et témoin la troisième semaine (entraînement des membres supérieurs). Puis, après une période de récupération de 4 heures, les sujets ont à nouveau été évalué sur un sprint de 30 mètres, afin de comparer la Vmax du matin et celle de l’après-midi. Résultats : Seuls 10 sujets sur les 17 présents au départ de l’étude, ont pu terminer le protocole. Les 7 autres ont soit été blessés au cours de la période du protocole, soit été appelés en sélection nationale. L’ANOVA à deux voies n’a pas montré d’effet significatif sur l’amélioration de la Vmax entre le type d’entraînement effectué et le profil des sujets (p > 0,05). En revanche, l’ANOVA à deux voies a montré une amélioration significative de la Vmax 4 heures après un entraînement en condition « vitesse » (p < 0,05 ; ES = 0,99), sans prendre en considération le profil des sujets, malgré une taille d’effet élevée (p > 0,05 ; ES = 0,93 pour GForce et p > 0,05 ; ES = 1,08 pour GVitesse). On observe une amélioration quasiment nulle de la Vmax lorsque les sujets ont réalisé l’entraînement en condition « force » (p > 0,05 ; ES = 0,12). Concernant la condition « Témoin », nous remarquons que de manière générale, l’entraînement des membres supérieurs a tendance à provoquer un effet moyen (p > 0,05 ; ES = 0,51) sur l’amélioration de la Vmax. Discussion et Conclusion : Les résultats obtenus lors de cette étude ne nous ont pas permis de montrer d’effet significatif sur l’amélioration de la Vmax entre le type d’entraînement effectué et le profil individuel des joueurs. Ces résultats suggèrent donc que la réponse optimale à l’entraînement en musculation ne dépendrait pas du profil force-vitesse des sujets, mais bien des exigences spécifiques au sprint. En effet, seul l’entraînement en condition « vitesse » semble permettre une amélioration significative de la Vmax 4 heures après, dû notamment à une meilleure adaptation à la production de vitesse, grâce à des temps de contraction plus court. Au contraire, un entraînement en force 4 heures avant induirait une fatigue neuromusculaire trop importante, signifiant une altération de l’effet PAP sur les performances en sprint.

  • Directeur(s) de mémoire : Daussin, Frédéric
  • Membre(s) du jury : Garcin, Murielle

AUTEUR

  • Martin, Baptiste
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