Titre original :

Infirmier(e) en pratique avancée : l’implantation d’une nouvelle identité professionnelle en secteur hospitalier confronté(e) aux représentations sociales et à la résistance aux changements des professionnels de santé

Mots-clés libres :
  • Infirmier(e) en pratique avancée (IPA) ; représentations sociales ; résistances aux changements ; identité professionnelle
  • Langue : Français
  • Identifiant : ULIL_SMIA_2022_034
  • Faculté/Ecole : Santé
  • Date de soutenance : 06/07/2022
  • Type de mémoire : Mémoire de Master
  • Discipline : Pathologies chroniques stabilisées (IPA)

Résumé

Introduction : Cinq ans après le démarrage de la pratique avancée, où en est-on de l'implantation des IPA dans les services hospitaliers ? Il semble que les représentations sociales des professionnels de santé soient majoritairement la source des résistances aux changements d’une nouvelle identité professionnelle qui se construit. Pour évaluer nos pratiques professionnelles, nous nous posons la question : Quelles sont les représentations et les attentes des professionnels de santé que l!IPA doit prendre en compte lors de son implantation au sein d’un service de centre hospitalier ? Méthode : une étude qualitative monocentrique a été réalisée grâce à des entretiens semi-directifs, auprès de huit professionnels de deux services hospitaliers et de deux représentants de la direction d’un hôpital au Nord de PARIS. L’objectif principal était d’identifier les représentations que les professionnels de santé se font des IPA. Les objectifs secondaires étaient de faire état des connaissances des professionnels de santé qu’ils ont des compétences, des rôles et des missions des IPA et d’explorer les sources leurs permettant de définir l’identité professionnelle des IPA. Résultats : Du coté médical, des résistances liées au scepticisme d’une telle pratique apparaissent. Or, il semble que les médecins qui sont dans un processus d’implantation d’une IPA dans leur service sont des leviers s’opposant au scepticisme grâce à la confiance et la cooptation des IPA. Du côté infirmier, un sentiment de fierté prédominant permet l’accueil et la reconnaissance de l’avancée des pratiques infirmières grâce à ce nouveau métier. Une faible proportion des professionnels détient des connaissances exactes. Elles sont souvent liées à une communication d’informations de qualité. A contrario, les professionnels de santé qui ont des connaissances erronées ou incomplètes n’ont pas eu accès à des informations de qualité et en quantité suffisante. Conclusion : Il n’existe pas de réelle résistance à l’implantation. Cependant, les représentations sociales risquent de freiner l’IPA dans la mise en place de l’ensemble de ses compétences. Dans la construction de cette nouvelle identité professionnelle, l’IPA devra continuer à se positionner au sein de la communauté des infirmières tout en construisant une nouvelle relation IPA/médecin. L’IPA devra communiquer sur l’ensemble de ses compétences pour ne pas être phagocyté(e) par le corps médical en exerçant exclusivement les compétences cliniques.

Résumé traduit

Introduction : Five years after the start of advanced practice, what is the status of the implementation of APN in hospital departments ? It seems that the social representations of health professionals are mostly the source of resistance to changes in a new professional identity that is being built. To evaluate our professional practices, we ask ourselves the question: What are the representations and expectations of health professionals that the APN must take into account when implementing within a hospital department ? Method : A monocentric qualitative study was carried out through semi-directional interviews with eight professionals from two hospital departments and two representatives of the management of a hospital in the North of PARIS. The main objective was to identify the representations that health professionals make of APN. The secondary objectives were to demonstrate the knowledge of health professionals that they have of the skills, roles and missions of APN and to explore sources for defining the professional identity of APN. Results : On the medical side, resistance linked to the skepticism of such a practice appear. However, it seems that physicians who are in the process of implementing an APN in their department are levers opposing skepticism through the trust and cooptation of APN. On the nursing side, a predominant sense of pride allows the reception and recognition of the advance of nursing practices through this new profession. A small proportion of professionals have accurate knowledge. It is often linked to the provision of quality information. On the other hand, health professionals who have erroneous or incomplete knowledge have not had access to information of sufficient quality and quantity. Conclusion : There is no real resistance to implantation. However, social representations may hinder the APN in the implementation of all its competences. In building this new professional identity, the APN will need to continue to position itself in the nursing community by building a new APN/doctor relationship. The APN will have to communicate on all its competences in order not to be phagocytated by the medical profession by exercising exclusively clinical competences.

  • Directeur(s) de mémoire : Kozlowski, Véronique
  • Membre(s) du jury : Fontaine, Pierre ; Bargibant, Catherine

AUTEUR

  • Vrand-Pinchon, Émilie
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