• Langue : Français
• Discipline : Médecine. Pédiatrie
• Identifiant : 2014LIL2M188
• Type de thèse : Doctorat de médecine
• Date de soutenance : 17/06/2014

Résumé en langue originale

Contexte: La dénutrition est une complication des hémopathies malignes de l’enfant, aggravant le pronostic. Plusieurs outils de dépistage de la dénutrition existent. L’objectif de l’étude était d’évaluer l’utilisation de l’outil « courbe de suivi de poids » (mis au point en 2003 pour surveiller l’état nutritionnel des patients) dans le service d’hématologie pédiatrique du CHRU de Lille. Les objectifs secondaires étaient de déterminer les facteurs associés à la dénutrition, et ses complications. Méthodes : 61 patients (< 18 ans) traités pour hémopathie maligne en 2013 étaient inclus. Le nombre de courbe de suivi de poids figurant dans les dossiers médicaux était relevé ainsi que le nombre de poids tracés par mois sur la courbe. Une perte de poids de 5% ou de 10% par rapport au poids de référence constitue des seuils de risque nutritionnel, et une prise en charge nutritionnelle doit être envisagée lors du franchissement de ces seuils. Les données démographiques, hématologiques, anthropométriques, cliniques, et nutritionnelles étaient recueillies au diagnostic, à la fin du traitement intensif et en cas de franchissement du seuil de 5 ou 10% de perte de poids. Résultats : La courbe de suivi de poids était présente dans 89% des dossiers, avec en moyenne 2,2 poids inscrit par mois sur la courbe. Au cours du traitement intensif, 2/3 des enfants perdaient plus de 5% de poids, et la moitié plus de 10%. Au seuil de 5% de perte de poids, seuls 43% des enfants bénéficiaient d’une prise en charge par des mesures diététiques d’enrichissement. Au seuil de 10% de perte de poids, 68 % des enfants recevaient une nutrition artificielle (27% nutrition entérale, 41% nutrition parentérale). Selon l’indice de masse corporelle, 10% des enfants étaient dénutris au diagnostic. En fin de traitement, 2% étaient dénutris et 23 % étaient obèses. Les facteurs associés au risque nutritionnel étaient : les leucémies aiguës (p=0,02), la perte de poids et/ou l’anorexie au diagnostic (p=0,02). Une perte de poids supérieure à 5%, était significativement associée à une augmentation de la durée d’hospitalisation (de 450%) et à une augmentation du nombre de neutropénie fébrile (0,5 épisodes versus 2). Conclusion : La courbe de suivi de poids est un bon outil de dépistage du risque nutritionnel tout au long du suivi d’hémopathie, et propose une prise en charge nutritionnelle adaptée à la perte de poids permettant de limiter le nombre d’enfants dénutris à la fin du traitement intensif.

Résumé traduit

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