• Langue : Français
• Identifiant : ULIL_SMOR_2023_017
• Faculté/Ecole : Médecine
• Date de soutenance : 13/06/2023
• Type de mémoire : Mémoire de Master
• Discipline : Mémoire d'Orthophonie

Résumé

En situation de dialogue, nous adaptons nos propos en fonction des croyances et connaissances que nous avons de l’autre. Pour que le dialogue puisse être fonctionnel, nous nous assurons que l’autre comprend ce que nous voulons lui dire et pour ce faire, nous utilisons le terrain commun. Le terrain commun représente l’ensemble des connaissances que les locuteurs partagent et ont conscience de partager. L’objectif de cette étude est de déterminer si les croyances des participants vis-à-vis de la dyslexie ont un impact sur la situation de communication. Pour cette étude, neuf participants normolecteurs ont été amenés à interagir avec un compère. Pour huit d’entre eux, le compère a été présenté comme dyslexique. Ce n’était pas le cas pour le neuvième participant qui a donc constitué notre condition contrôle. Par la suite, nous avons analysé le comportement des participants durant la tâche de dialogue à travers le nombre de mots et de tours de parole, l’emploi des références définies et des marques de hedging qui indiquent qu’une référence peut encore être négociée comme « une sorte de lapin ». Puis, nous avons remis aux participants un questionnaire permettant d’évaluer leurs croyances sur la dyslexie avec l’espoir de pouvoir établir une corrélation entre les croyances des individus et leur comportement durant la tâche de dialogue. Tous les participants possédaient des croyances erronées sur la dyslexie. Nous avons pu mettre en lien les résultats d’une dyade en condition dyslexie avec ceux de la dyade en condition contrôle et avons observé un phénomène de sur-adaptation durant le dialogue. La construction du terrain commun pourrait donc être impactée par les croyances des individus, notamment en début de dialogue. Il est donc primordial de sensibiliser la population générale afin de limiter les fausses croyances sur la dyslexie à l’origine d’une mauvaise adaptation lors du discours.

Résumé traduit

In a dialogue situation, we adapt what we say according to the beliefs and knowledge we have of the other person. For the dialogue to be functional, we make sure that the other person understands what we want to say and to do this, we use the common ground. The common ground represents the body of knowledge that speakers share and are aware of sharing. The purpose of this study is to determine if participants' beliefs about dyslexia have an impact on the communication situation. For this study, nine good readers were asked to interact with a peer. For eight of them, the buddy was presented as dyslexic. This was not the case for the ninth participant, who therefore constituted our control condition. Subsequently, we analyzed the participants' behavior during the dialogue task through the number of words and turns of speech, the use of definite references and hedging marks that indicate that a reference can still be negotiated as "some kind of rabbit". Next, we gave participants a questionnaire to assess their beliefs of dyslexia with the hope of correlating individuals' beliefs with their behavior during the dialogue task. All participants held incorrect beliefs about dyslexia. We were able to relate the results of a dyad in the dyslexia condition to those of the dyad in the control condition and observed a phenomenon of overadaptation during the dialogue. The construction of the common ground could therefore be impacted by the beliefs of the individuals, especially at the beginning of the dialogue. It is therefore essential to raise awareness in the general population in order to limit false beliefs about dyslexia that cause maladaptation during the discourse.