Titre original :

Etude électrophysiologique des mécanismes de détection de l’erreur dans des contextes langagiers et non langagiers : comparaison entre sujets dyslexiques et bons lecteurs

Mots-clés libres :
  • Dyslexie ; contrôle cognitif ; décision lexicale ; tâche de Simon ; interférence
  • Dyslexia ; cognitive control ; lexical decision ; Simon task ; interference
  • Langue : Français
  • Identifiant : LILU_SMOR_2021_043
  • Faculté/Ecole : Médecine
  • Date de soutenance : //2021
  • Type de mémoire : Mémoire de Master
  • Discipline : Mémoire d'Orthophonie

Résumé

Des erreurs fréquentes de lecture sont retrouvées dans la dyslexie. Celles-ci sont plus difficilement identifiées par un individu dyslexique qu’un normolecteur. En situation non langagière, la présence de ce déficit restait à déterminer, afin de préciser le profil cognitif retrouvé dans la dyslexie, mieux comprendre ce trouble et améliorer sa prise en charge. Six sujets dyslexiques et sept normolecteurs ont participé à une tâche de décision lexicale et à une tâche de Simon. Des mesures électroencéphalographiques (EEG) et électromyographiques (EMG) ont été enregistrées, mais seules des mesures comportementales ont pu être exploitées, au moyen d’analyses générales et distribuées par quantiles des données. Pour la tâche de décision lexicale et pour les essais incompatibles de la tâche de Simon, les résultats généraux montrent un ralentissement des réponses des sujets dyslexiques comparativement aux normolecteurs. Des différences surprenantes entre les groupes ressortent de l’analyse distribuée. Pour la tâche de Simon, les résultats sont globalement similaires mais les sujets dyslexiques semblent devenir plus performants que les normolecteurs à mesure que les temps de réactions (TRs) augmentent. Pour la tâche de décision lexicale, des effets de lexicalité divergents laissent penser que les erreurs ont des origines différentes selon les groupes. Les troubles cognitifs des sujets dyslexiques semblent donc avoir des conséquences sur la tâche de décision lexicale, mais pas sur la tâche de Simon. Ces résultats ne peuvent suggérer d’altération générale du contrôle cognitif dans la dyslexie à ce stade d’analyse. Le traitement des données EEG et EMG est requis pour étayer nos observations.

Résumé traduit

Contrary to expert readers, dyslexic readers struggle to identify their errors in linguistic situations. The existence of such deficiency in a nonlinguistic context remained to be defined in order to determine the cognitive control in dyslexia, and therefore enhance its understanding and develop the therapeutic perspectives. Six dyslexic readers and seven expert readers have participated in a visual lexical decision paradigm and in a Simon’s task. Electroencephalographic and electromyographic signals were recorded, however only performance data (reaction times and accuracy) could be exploited through general analysis and quantile distribution. This quantile distribution was obtained by plotting accuracy rates for trials as a function of reaction times (RTs) and plotting interference effects as a function of RTs. Global results described slower RTs among dyslexic subjects than among non-dyslexic ones for the lexical decision paradigm and some aspects of the Simon’s task. Unexpected differences between the two groups emerged. Considering Simon’s task, initial results were similar, but the higher the recorded RTs the more efficient the dyslexics subjects seemed to be compared to expert readers. On the other hand, the lexical decision paradigm showed divergent lexicality effects which lead to imagine that the origin of the errors was not the same depending on the group. Thus, dyslexia appears to have an effect on the lexical decision paradigm results, but not on Simon's task’s. From this point these results cannot suggest an overall impairment of cognitive control in dyslexia. To support the observations, an analysis of the electrophysiologic data is required.

  • Directeur(s) de mémoire : Mahé, Gwendoline ; Roger, Clémence

AUTEUR

  • Gross, Magali
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