Titre original :

Impact des unités syllabiques sur l’apprentissage de la lecture

Mots-clés libres :
  • Lecture ; principe alphabétique ; spécialisation cérébrale ; composante N170 ; syllabe
  • Reading ; alphabetic principle ; brain specialization ; N170 component ; syllable
  • Langue : Français
  • Identifiant : ULIL_SMOR_2022_013
  • Faculté/Ecole : Médecine
  • Date de soutenance : 03/06/2022
  • Type de mémoire : Mémoire de Master
  • Discipline : Mémoire d'Orthophonie

Résumé

La lecture est une activité consistant à déchiffrer visuellement des signes graphiques permettant de coder le langage oral. Elle repose sur le principe alphabétique de mise en correspondance des graphèmes et des phonèmes et se trouve sous-tendue par certains prérequis. Avec l’apprentissage de la lecture, une aire cérébrale spécifique se spécialise pour le traitement des stimuli écrits. La composante N170 est le marqueur cérébral de cette spécialisation et présente une amplitude plus importante lorsque l’individu est face à des stimuli écrits comparativement à des stimuli visuels non-langagiers. L’hypothèse du pont syllabique place la syllabe comme unité intermédiaire facilitant le processus d’apprentissage des correspondances graphème-phonème. L’objectif général de notre étude est de déterminer quelle unité phonologique favoriserait le plus la spécialisation cérébrale pour l’écrit. Pour cela, nous comparerons l’effet d’un entrainement basé sur les liens lettres-syllabe ou lettre-phonème sur l’émergence d’une automatisation du traitement langage écrit auprès d’enfants pré-lecteurs de 5 ans. Nous évaluerons l’incidence de ces entrainements au cours de pré et post-tests par des tests comportementaux ainsi que des EEG. Les résultats descriptifs de nos deux participants appartenant au groupe syllabe sont en accord avec notre hypothèse de référence car les performances des enfants aux tests comportementaux s’améliorent après entrainement. Ces résultats sont corroborés par les données topographiques d’un des participants suggérant l’émergence d’une spécialisation cérébrale pour l’écrit au post-test. Notre étude nécessite d’être approfondie mais les données disponibles actuellement placent la syllabe comme unité de référence pour l’apprentissage des correspondances graphème-phonème.

Résumé traduit

Reading is an activity that consists in visually deciphering graphic signs allowing to encode oral language. It is based on the alphabetic principle of matching graphemes and phonemes and is underpinned by certain prerequisites. While learning to read, a specific area of the brain becomes specialized in the processing of written stimuli. The N170 component is the brain marker of this specialization which presents a greater amplitude when the individual is faced with written stimuli compared to non-language visual stimuli. The syllabic bridge hypothesis places the syllable as an intermediate unit facilitating the process of learning grapheme-phoneme correspondences. The overall objective of our research study is to determine which phonological unit favors the best the emergence of a cerebral specialization for print. To this end, we will compare the effect of training based on letter-syllable or letter-phoneme links on the emergence of written language automation in five-year-old pre-readers. We will assess the impact of these trainings during pre- and post-tests using behavioral tests as well as EEG. The descriptive results of the two participants belonging to the syllable group are in line with our baseline hypothesis as the children's performance on behavioral tests has improved after training. These results are corroborated by one of the two topographies attesting to a cerebral specialization for writing. Our study requires further investigation, however, according to currently available data, the syllable is considered the reference unit for learning grapheme-phoneme correspondences.

  • Directeur(s) de mémoire : Mahé, Gwendoline

AUTEUR

  • Inard, Marie
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