Titre original :

Reste-t-il une place pour l’autopsie médicale dans la démarche diagnostique actuelle ? Etude rétrospective dans les CHRU de Lille et de Marseille sur une période de 6 ans

Mots-clés en français :
  • Autopsie médicale, diagnostic, cause du décès, macroscopie, microscopie, qualité des soins, médecin légiste

  • Autopsie
  • Autopsie
  • Décès -- Causes
  • Diagnostic
  • Microscopie médicale
  • Autopsie
  • Cause de décès
  • Diagnostic
  • Microscopie
  • Langue : Français
  • Discipline : Médecine. Anatomie et cytologie pathologiques
  • Identifiant : 2014LIL2M171
  • Type de thèse : Doctorat de médecine
  • Date de soutenance : 10/06/2014

Résumé en langue originale

Contexte : L’autopsie médicale hors protocoles de recherche connait un important déclin depuis plusieurs dizaines d’années, justifié par l’attitude des cliniciens, des prosecteurs et du public. Etudier sa performance diagnostique est indispensable pour déterminer son utilité. Méthodes : Nous avons analysé les autopsies médicales réalisées dans le service d’anatomopathologie du CHRU de Lille et le service de médecine légale de Marseille entre 2007 et 2012. Les données pré autopsiques ont été recueillies. Les causes de décès énoncées aux temps pré autopsique, autopsique et microscopique ont été classées selon l’origine anatomique et l’étiologie. Nous avons comparé les diagnostics pré autopsiques et autopsiques aux diagnostics autopsiques et microscopiques respectivement, ces derniers étant les gold-standard. Résultats : Notre étude a intéressé 412 patients. 95,2% des décès étaient hospitaliers, les demandes provenant majoritairement des services d’urgences (46,8%) et de pédiatrie (31,3%). Un diagnostic pré autopsique était établi dans 52,2% des cas et confirmé par la microscopie dans 26,5% des cas. Les diagnostics pré autopsiques et autopsiques présentaient un accord très faible pour l’origine et l’étiologie du décès (p<0,0001). Les concordances les plus fortes intéressaient une origine cérébrale (Se=42,3%), cardio-vasculaire (Se=40,7%), générale (Se=38,9%) et une étiologie congénitale/dégénérative (Se=37,8%), infectieuse (Se=32%), tumorale (Se=31,8%). Les diagnostics autopsiques et microscopiques présentaient un accord modéré pour l’origine du décès et un accord faible pour son étiologie (p<0,0001). Les concordances les plus fortes intéressaient une origine digestive (Se=75%), rénale (Se=60%) et cérébrale (Se=51,2%). La concordance autopsie/microscopie était plus élevée à Lille qu’à Marseille pour l’origine et l’étiologie du décès (p<0,0001). 18,2% de l’effectif global était sans diagnostic à l’issue de la microscopie et de façon sensiblement identique à Lille (16%) et Marseille (13,4%). Conclusion : Nous confirmons l’intérêt diagnostique en termes de cause de décès de l’autopsie couplée à la microscopie. La proportion de dossiers restant sans diagnostic de cause de décès illustre la nécessité de corrélations anatomocliniques. La différence de spécialité des médecins prosecteurs entre Lille et Marseille influence la performance diagnostique autopsique et souligne la place du pathologiste dans la réalisation de l’autopsie médicale.

Résumé traduit

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  • Directeur(s) de thèse : Piercecchi-Marti, Marie-Dominique

AUTEUR

  • Humez, Sarah
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