• Langue : Français
• Discipline : Médecine. Gynécologie obstétrique et médicale
• Identifiant : 2014LIL2M167
• Type de thèse : Doctorat de médecine
• Date de soutenance : 06/06/2014

Résumé en langue originale

Contexte : L’obésité est un problème de santé publique et la prévalence ne cesse d’augmenter. Elle est un facteur de risque de cancer de l’endomètre. Nous avons évalué l’impact de l’obésité sur la faisabilité de la chirurgie du cancer de l’endomètre, sur la morbidité per et post opératoire et sur la survie. Méthode : Nous avons mené une étude cas-témoins dans une population de cancer de l’endomètre, comparant un groupe d’obèses, définies par un index de masse corporel (IMC) > 30kg/m² à un groupe de non obèses ≤ 30. Un sous-groupe, obèse morbide, IMC > 40, a été défini, ainsi que 3 groupes selon la complexité des gestes chirurgicaux associés. Nous avons analysé les caractéristiques des patientes et des tumeurs, la procédure chirurgicale et les suites opératoires. Résultats : 147 obèses et 145 non obèses ont été inclues de 1997 à 2013 dont 42 avec une obésité morbide. Les patientes avec une obésité morbide étaient plus jeunes respectivement 58ans vs 64ans (p=0.001). Le grade tumoral histopronostique de type 1 était plus fréquent chez les obèses, 47% vs 31% (p=0.001). Une laparoscopie était réalisée chez 65% à 78% de nos patientes, sans différence entre nos groupes. Le risque de laparoconversion augmentait avec l’IMC passant de 5 à 19%. La réalisation d’un curage lombo-aortique était moins fréquent chez les obèses pour les stades FIGO 1, 2% vs 12% (p=0.003), mais pas pour des stades supérieurs 43% vs 57 (p=0.18). Nous ne retrouvions pas de différence de durée opératoire, de durée de séjour et de complications per opératoires. Les complications post-opératoires précoces étaient plus fréquentes dans le groupe obèse en cas de chirurgie complexe 54% vs 9% (p=0.001). Dans les 30 jours suivant la chirurgie nous retrouvions plus de complications de paroi chez les obèses 14% vs 8% (p=0.06). Nous retrouvions plus de procédures incomplètes chez les obèses 32% vs 21% (p=0.04) et en cas de tumeur de risque élevé 35% vs 21% (p=0.003). La survie globale (SG) et sans récidive (SSR) ne différait pas entre les groupes. Cependant, elle était moins bonne chez les non-obèses en cas de procédure incomplète OR=2.9 IC[1.4-6] et OR=2.4 IC[1.2-5.4] . En cas de gestes chirurgicaux complexes associés la SSR était moins bonne OR=2.8 IC[1.24-6.4]. Conclusion : L’obésité ne semble pas avoir d’impact sur la prise en charge chirurgicale du cancer de l’endomètre. La laparoscopie est faisable sans augmenter la morbidité. Même si la chirurgie est plus souvent incomplète, la SG et SSR n’est pas modifiées.

Résumé traduit

...