• Langue : Français
• Identifiant : ULIL_SMOR_2022_073
• Faculté/Ecole : Médecine
• Date de soutenance : 08/06/2022
• Type de mémoire : Mémoire de Master
• Discipline : Mémoire d'Orthophonie

Résumé

Afin d’assurer la continuité des soins pendant la crise sanitaire du COVID-19, l’usage de la téléconsultation s’est imposé aux professionnels de santé et à leurs patients. Cette solution apparaît la plupart du temps comme rassurante, confortable et efficace pour les patients qui en bénéficient, et les praticiens l’envisagent souvent dans le cadre de consultations de suivi. Cependant, les troubles de la communication limitent la prise en charge à distance des patients qui en souffrent, et se répercutent sur son efficacité. Notre étude cherche à mesurer les bénéfices et contraintes engendrés par la téléconsultation, et à recueillir des pistes d’amélioration. Pour cela, nous avons interrogé à l’aide de questionnaires de satisfaction 19 personnes atteintes de Sclérose Latérale Amyotrophique (SLA), ainsi que leurs aidants naturels et leur praticien de référence. Ils faisaient suite à une séance de téléconsultation, avec des logiciels permettant ou non l’utilisation d’un chat. Les résultats montrent que lorsque la communication par la parole est possible, la téléconsultation est préférée par les patients. Dans le cas contraire, les difficultés de communication constituent un véritable frein à cet outil, rendant indispensable l’intervention d’un tiers. Ces contraintes soulèvent d’importants enjeux concernant l’éthique du soin mais aussi l’implication et l’autonomie des patients dans leur prise en charge. Les résultats sont discutés à la lumière des propositions d’amélioration soulevées par les interrogés. Des études complémentaires sur la mise en place d’améliorations techniques permettront de mieux adapter la téléconsultation aux patients difficilement communicants.

Résumé traduit

In a desire to ensure continuity of care despite the COVID 19 health crisis, the use of telemedicine has become essential for health professionals and their patients. This solution appears most of the time to be reassuring, comfortable and efficient for the patients who benefit from it, and the physicians often use it for follow-up consultation. However, communication disorders have a significant impact on the remote management of patients who suffer from them, and affects its effectiveness. Our study was designed to measure the benefits and drawbacks of teleconsultation, and to identify ways to improve this technique. We interviewed 19 people with Amyotrophic Lateral Sclerosis (ALS), as well as their caregivers and their primary care provider. Satisfaction questionnaires were administered to them. They resulted from a teleconsultation session, with softwares allowing or not the use of a chat. The results show that when speech communication is possible, teleconsultation is favored by patients. But communication issues constitute a serious restriction to this option, making the intervention of a third party necessary. These limits raise important issues concerning the ethics of care, but also the involvement and the autonomy of patients in their care. These results are discussed through the suggestions provided by the participants. Further studies regarding the implementation of technical improvements will allow teleconsultation to be better adjusted to patients who have difficulty communicating.