• Langue : Français
• Identifiant : ULIL_SMOR_2022_082
• Faculté/Ecole : Médecine
• Date de soutenance : 08/06/2022
• Type de mémoire : Mémoire de Master
• Discipline : Mémoire d'Orthophonie

Résumé

Plusieurs recherches récentes ont apporté des éléments en faveur d'une atteinte non-langagière du contrôle cognitif dans la dyslexie développementale. Outre, les sujets dyslexiques, d’autres individus sont confrontés à des difficultés en lecture : les faibles lecteurs. Aujourd’hui, cette population est peu étudiée et nous avons donc peu d’informations sur leurs compétences de contrôle cognitif. Cette étude vise donc à enrichir les données de ce champ de recherche, en s’intéressant aux compétences de contrôle cognitif d’adultes faibles lecteurs non-dyslexiques. Dans cet objectif, nous avons étudié les temps de réaction (TR) et la distribution des erreurs dans une tâche d’interférence manipulant la compatibilité stimulus-réponse. Nous avons émis l'hypothèse que si les faibles lecteurs montraient un défaut de contrôle cognitif alors l’effet de compatibilité serait plus important que chez les bons lecteurs et ils feraient des erreurs distribuées de manière homogène quelle que soit la durée des TRs. Nous avons donc administré une tâche de Simon à 40 sujets tout-venant que nous avons ensuite répartis selon leur niveau de lecture en 2 groupes de 15 faibles lecteurs et 15 bons lecteurs. Les résultats montrent une absence de différence significative entre les groupes concernant l’effet de compatibilité et la distribution des erreurs. Néanmoins, les faibles lecteurs sont significativement plus lents pour traiter les stimuli en situation incompatible. Il semblerait donc qu’ils présentent un ralentissement de leur capacité de contrôle cognitif sur cette tâche non-langagière. Il serait toutefois intéressant de compléter ces observations en utilisant des méthodes électrophysiologiques.

Résumé traduit

Several recent studies have provided evidences for a non-language impairment of cognitive control in developmental dyslexia. Besides dyslexic readers, there are other individuals who experience reading difficulties: poor readers or functional illeterates. Today, this population is little studied and we have few information on their cognitive control skills. This study therefore aims to improve knowledge about this field of research, by looking at the cognitive control skills of non- dyslexic poor readers. We investigated reaction times (RTs) and error distribution in an interference task manipulating stimulus-response compatibility. We hypothesised that if poor readers showed a cognitive control defect, then the compatibility effect would be larger than in good readers and they would make errors that were evenly distributed across RTs. We therefore administered a Simon task to 40 normal readers who were then divided according to their reading level into two groups of 15 poor readers and 15 good readers. The results show that there is no significant difference between the groups concerning the compatibility effect and the distribution of errors. However, the poor readers were significantly slower to process the stimuli on incompatible trials. It would appear that poor readers show a slowing down of their cognitive control capacity on this non-language task. Nevertheless, it would be interesting to complement these observations by using electrophysiological methods.