Titre original :

Carcinome rénal à cellules chromophobes : étude clinico-pathologique de 77 cas et caractérisation morphologique et cytogénétique des cas métastatiques

Mots-clés en français :
  • Carcinome à cellules chromophobes, métastase, CGH-Array, caryotype, facteurs pronostiques, index de prolifération, index mitotique, nécrose tumorale, contingent sarcomatoïde

  • Carcinome rénal à cellules chromophobes
  • Néphrocarcinome
  • Histologie
  • Langue : Français
  • Discipline : Médecine. Anatomie et cytologie pathologiques
  • Identifiant : 2014LIL2M161
  • Type de thèse : Doctorat de médecine
  • Date de soutenance : 05/06/2014

Résumé en langue originale

Contexte : Les carcinomes à cellules chromophobes représentent 5 à 10% des tumeurs rénales et sont d’excellent pronostic. Les cas métastatiques sont rares (7%) et ont été peu étudiés. Matériel et méthodes : Nous avons évalué rétrospectivement les critères épidémiologiques et histopathologiques des 77 cas de carcinomes à cellules chromophobes diagnostiqués au CHRU de Lille de 2002 à 2013. Les 6 cas métastatiques extraits de cette série ont été comparés à 10 cas non métastatiques. Les critères d’analyse étaient les suivants : la taille tumorale, la nécrose tumorale, un contingent sarcomatoïde, l’index mitotique, l’index de prolifération Ki67, la présence d’emboles tumoraux, le stade, le grade nucléaire de Paner, la ploïdie de l’ADN et le caryotype obtenu par CGH-Array. Résultats : Dans la série de 77 cas, l’âge moyen au diagnostic était de 57,5 ans et la taille tumorale moyenne était de 5,7cm. 83% des tumeurs étaient de stade pT1 ou pT2. Un contingent de carcinome sarcomatoïde et des emboles tumoraux n’étaient observés que dans les tumeurs métastatiques. Les cas métastatiques représentaient 7,8% de la série (n=6). 5/6 de ces tumeurs présentaient de la nécrose tumorale et des emboles tumoraux. Les tumeurs non métastatiques étaient classées en grade 1 ou 2 de Paner, alors que les tumeurs métastatiques étaient de grade 2 ou 3. Le compte de mitoses était significativement différent dans les 2 groupes (p=0,0037) avec en moyenne, 5,17 mitoses dans le groupe métastatique et 0,9 mitoses dans l’autre groupe. L’évaluation de l’index de prolifération Ki67 dans les foyers de « hot spot » mettait en évidence des valeurs significativement différentes dans les 2 groupes (p=0,0104) alors que ces index évalués en moyenne sur l’ensemble de la lame ne l’étaient pas (p=0,1824). L’ensemble des tumeurs métastatiques avaient un profil d’ADN aneuploïde de type hypodiploïde en cytométrie en flux et de 7 à 12 pertes chromosomiques en CGH-Array. 4 des 10 tumeurs non métastatiques avaient un profil d’ADN et un caryotype diploïde. Le nombre de chromosomes perdus entre les 2 groupes de tumeurs étaient significativement différent avec un p=0,0058. Le nombre de gains chromosomiques n’étaient pas significativement différent entre les 2 groupes. Conclusion : Notre série est comparable à celle de la littérature : les carcinomes à cellules chromophobes représentent 6% des tumeurs rénales opérées au CHRU de Lille et moins de 8% des cas sont métastatiques. Nous avons montré que les cas métastatiques sont significativement caractérisés par leur taille (≥10cm), un compte mitotique ≥3/10HPF, un index de prolifération ≥13% dans les foyers de « hot spot » et par un nombre de chromosomes perdus (≥8) plus important que dans les cas non métastatiques.

Résumé traduit

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  • Directeur(s) de thèse : Leroy, Xavier

AUTEUR

  • Beaujot, Juliette
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