• Langue : Français
• Identifiant : LILU_SMOR_2019_036
• Faculté/Ecole : Médecine
• Date de soutenance : 01/01/2019
• Type de mémoire : Mémoire de Master
• Discipline : Mémoire d'Orthophonie

Résumé

Etroitement liée à la phonologie, la sonorité est déterminée par la puissance acoustique des sons. Chaque phonème a une sonorité qui lui est propre. L’enchaînement des phonèmes dans la syllabe suit une pente de sonorité caractéristique déterminée par le Sonority Sequencing Principle (SSP). Moins la syllabe respecte cette pente, plus la complexité phonologique augmente et plus les erreurs phonologiques ont de chances d’apparaître. L’implication du gyrus frontal inférieur gauche dans le traitement de la sonorité (Deschamps, Baum & Gracco, 2015) nous amène à nous demander si celui-ci est automatisé. Nous l’évaluons à l’aide d’une technique d’encéphalogramme sur 24 participants francophones. Par ailleurs, nous souhaitons vérifier si les variations de sonorité relèvent d’un traitement volontaire entraînant de ce fait des modifications comportementales. Pour ce faire, un questionnaire de projection de sonorité a montré que la complexité phonologique induit des réponses comportementales significativement différentes en fonction de la pente de sonorité. Les syllabes préférées respectent en effet le SSP. Enfin, nous souhaitons déterminer si une atteinte du gyrus frontal inférieur gauche induit des réponses différentes au questionnaire de projection de sonorité. Une étude de cas, menée sur un patient victime d’un AVC, n’a montré aucune différence dans le traitement de la sonorité en comparaison des huit participants contrôles.