• Langue : Français
• Identifiant : LILU_SMOR_2019_049
• Faculté/Ecole : Médecine
• Date de soutenance : 01/01/2019
• Type de mémoire : Mémoire de Master
• Discipline : Mémoire d'Orthophonie

Résumé

Les compétences morphologiques, en particulier flexionnelles et dérivationnelles, sont essentielles à la structuration du langage. Selon les pathologies, elles peuvent être spécifiquement atteintes ou, en cas de préservation, constituer un moyen de compensation. La morphologie fait l'objet de nombreux travaux étudiant son implication dans les pathologies du langage. Pourtant, elle reste méconnue des orthophonistes et sous-représentée dans la pratique clinique comparativement aux domaines de la phonologie, du lexique ou de la syntaxe par exemple. Ce travail vise à estimer quel type de morphologie est le plus abordé dans la littérature psycholinguistique et clinique, pour quel type de pathologie ; situer la morphologie par rapport aux autres domaines orthophoniques plus « traditionnels » ; répertorier et décrire les tableaux cliniques dans lesquels la morphologie est mobilisée. Cet état des lieux s'est appuyé sur des articles issus de bases de données spécialisées (PubMed, Glossa) et plus généralistes (Google Scholar). Les résultats indiquent que la morphologie flexionnelle est la plus représentée, et ce majoritairement dans le cadre de l'agrammatisme et des Troubles Spécifiques du Langage Oral. Par ailleurs, la morphologie ne semblent pas particulièrement négligée par les chercheurs au regard des domaines orthophoniques traditionnels. Enfin, elle est impliquée dans des pathologies variées, souvent en tant que niveau d'atteinte, plus rarement en tant que moyen de compensation. Des recherches futures devront être menées afin de comprendre pourquoi les orthophonistes prennent peu en compte la morphologie, malgré une littérature abondante.