• Langue : Français
• Identifiant : LILU_SMOR_2019_066
• Faculté/Ecole : Médecine
• Date de soutenance : 01/01/2019
• Type de mémoire : Mémoire de Master
• Discipline : Mémoire d'Orthophonie

Résumé

En cas de déficience intellectuelle (DI), les compétences langagières sont déficitaires. Les profils langagiers varient selon la sévérité, le syndrome génétique concerné, le sexe et les comorbidités associées à la DI. Une intervention orthophonique est capitale pour favoriser le développement du langage. Au sein des Instituts Médico-Pédagogiques (IMP), structures qui accueillent les enfants avec DI, les moyens dédiés à l’orthophonie ne permettent pas de répondre à tous les besoins. Cette situation contraint les professionnels à décider quels enfants bénéficieront d’un suivi orthophonique. L’objectif de ce mémoire est d’évaluer les critères qui influencent cette décision. Nous avons analysé l’impact de l’âge chronologique de l’enfant, de la sévérité de sa DI, de son niveau de langage, de ses éventuels troubles du comportement, du niveau socioéconomique de ses parents et du taux d’encadrement en orthophonie des IMP. Nous avons administré à 94 enfants, dont 9 à titre personnel, âgés de 6 à 15 ans, scolarisés dans huit IME différents, une épreuve de raisonnement non verbal et quatre épreuves langagières. Nous avons également collecté des renseignements sur leur environnement familial, leurs modalités d'accompagnement en orthophonie, leurs éventuels troubles du comportement et le taux d’encadrement en orthophonie de leur IMP. Notre analyse montre qu’une efficience intellectuelle limitée, un trouble phonologique expressif ou sémanticosyntaxique réceptif et un niveau socioéconomique faible augmentent la probabilité d’être suivi en orthophonie. Ces résultats, même s'ils concernent un échantillon relativement restreint, suggèrent que les moyens alloués à l’orthophonie, bien qu’insuffisants, sont alloués aux enfants dont les besoins sont plus importants.