• Langue : Français
• Identifiant : LILU_SMOR_2019_090
• Faculté/Ecole : Médecine
• Date de soutenance : 01/01/2019
• Type de mémoire : Mémoire de Master
• Discipline : Mémoire d'Orthophonie

Résumé

Les taux d’encadrement orthophonique dans les Instituts Médico-Educatifs (IME) français ne couvrent pas les besoins des enfants ayant une déficience intellectuelle, contraignant les orthophonistes à émettre des priorités dans leurs suivis. L’objectif de ce mémoire est de mettre en évidence les critères sur lesquels reposent leurs choix. Nous avons ainsi choisi de tester l’effet de dix variables sur l’accès à un suivi orthophonique. Nos hypothèses sont les suivantes : l’intensité du suivi serait liée négativement avec les capacités langagières (phonologiques expressives, lexicales et morphosyntaxiques réceptives et expressives), l’âge chronologique et les troubles comportementaux des enfants. En revanche, elle serait liée positivement à leur efficience intellectuelle, leur origine socioéconomique et au niveau de formation des orthophonistes, pour les déficiences plus sévères. Les données ont été collectées dans 8 IME auprès de 94 jeunes âgés de 6 à 15 ans, présentant des déficiences intellectuelles légères à moyennes, au moyen de plusieurs tests. L’analyse de régression a démontré l’existence d’un lien entre l’intensité du suivi et cinq de nos variables. Ainsi, la probabilité de bénéficier d’un suivi paraît liée négativement avec les capacités phonologiques expressives, les capacités morphosyntaxiques réceptives, l’origine socioéconomique et l’efficience intellectuelle des enfants. En revanche, elle est liée positivement au taux d’encadrement orthophonique. Sans valider la totalité de nos hypothèses, ces résultats prouvent l’effet de certaines variables sur la probabilité de bénéficier d’un suivi orthophonique et la nécessité de taux d’encadrement plus élevés pour répondre aux besoins des enfants. Ils ouvrent la réflexion sur les facteurs à l’origine de cette situation.