• Langue : Français
• Identifiant : LILU_SMOR_2019_089
• Faculté/Ecole : Médecine
• Date de soutenance : 01/01/2019
• Type de mémoire : Mémoire de Master
• Discipline : Mémoire d'Orthophonie

Résumé

À l’international, les traductions du test du KiddyCAT révèlent que des enfants préscolaires qui bégaient expriment des attitudes de communication significativement plus négatives que leurs pairs fluents, traduisant des jugements plus dépréciés de leur parole. Cette recherche avait pour objectif d’investiguer cela auprès d’enfants français. Elle visait également à étudier comment se situaient les attitudes de communication d’enfants présentant des troubles du langage oral ou des troubles mixtes (langagiers et de fluence) par rapport à celles d’enfants qui bégaient. Un dernier objectif était d’examiner si certains troubles langagiers oraux s’accompagnaient d’attitudes de communication plus négatives. Pour cela, 20 orthophonistes ont recruté 79 patients âgés de 3 ans à 6 ans 11 mois et leur ont administré le KiddyCAT-F et des épreuves de l’ELO. Trois groupes d’enfants ont été formés : ceux qui bégaient (EQB) incluant les sous-groupes trouble mixte (TMX) et trouble pur (TPR), ceux avec un trouble langagier oral (TLO) et les enfants contrôles (CTR). Seules les attitudes de communication du groupe EQB, plus négatives, se différenciaient significativement de celles du groupe CTR. Le sous-groupe TMX présentait des attitudes de communication significativement plus négatives que celles du sous-groupe TPR. Pour les corrélations significatives, les scores au KiddyCAT-F étaient négativement corrélés avec les performances phonologiques expressives dans le groupe EQB et positivement corrélés avec les performances lexicales et morphosyntaxiques expressives dans le groupe TLO. Cette étude évoque le caractère partiellement discriminant du KiddyCAT-F dans l’évaluation d’un bégaiement. Avec cette discussion des résultats, des implications pratiques sont suggérées pour les orthophonistes.