• Langue : Français
• Discipline : Médecine. Chirurgie générale
• Identifiant : 2014LIL2M144
• Type de thèse : Doctorat de médecine
• Date de soutenance : 28/05/2014

Résumé en langue originale

Introduction : Les entorses de cheville sont fréquentes et bien connues. Les entorses du Chopart (EC) sont probablement sous-diagnostiquées et leur traitement n’est pas consensuel. Cette étude décrypte l’épidémiologie des EC et compare de manière prospective et randomisée les traitements fonctionnel (attelle) versus orthopédique (plâtre). ! Patients et méthodes : L’étude s’est déroulée aux urgences du CHRU de Lille du 1er juin 2012 au 30 septembre 2013 (16 mois). Les patients présentant des signes de gravité clinique de traumatisme de cheville/pied ou une douleur à la palpation de la face dorsale de l’interligne de Chopart (IC) sans lésion osseuse radiographique bénéficiaient d’une échographie étudiant l’ensemble des ligaments de la cheville et du pied. Le critère d’inclusion principal était la présence d’une lésion d’au moins un des ligaments dorsaux de l’IC à l’échographie. Les patients du groupe « attelle » étaient immobilisés pendant 6 semaines par une attelle semi-rigide stabilisant le couple de torsion du pied : l’attelle FSO Thermoskin™. La rééducation était débutée précocement. Les patients du groupe « plâtre » étaient immobilisés pour une durée de 6 semaines dans une botte. ! Résultats : Quatre-vingt-deux EC ont été diagnostiquées. Il y avait plus d’accidents sportifs parmi les EC (p=0,04). Le mécanisme lésionnel était un traumatisme en inversion dans 75% des cas et en hyperflexion plantaire dans 22% des cas. Il s’agissait d’entorses graves dans 68% des cas. Il existait une concordance entre l’examen clinique et l’analyse échographique dans seulement 45% des cas. A 3 mois du traumatisme, les patients du groupe « attelle » avaient de meilleurs résultats aux scores de Kitaoka (p=0,004) et de FAAM (p=0,03). La durée d’arrêt de travail était significativement inférieure dans le groupe « attelle » (p<0,001). A plus de 6 mois du traumatisme, il n’y avait plus de différence au score FAAM et les deux groupes avaient de bons résultats (94% de récupération). Le niveau de reprise sportive était comparable dans les deux groupes. ! Conclusion : Les EC sont fréquentes, difficiles à diagnostiquer cliniquement et souvent graves. Leur présentation clinique et leurs mécanismes lésionnels diffèrent de ceux des entorses de cheville. Le traitement fonctionnel permet une reprise du travail précoce, une récupération fonctionnelle plus rapide avec des résultats équivalents au traitement orthopédique sur le long terme.

Résumé traduit

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