• Langue : Français
• Discipline : Médecine. Psychiatrie
• Identifiant : 2014LIL2M137
• Type de thèse : Doctorat de médecine
• Date de soutenance : 26/05/2014

Résumé en langue originale

Le mot travail dans ses différentes acceptions s’associe à de la souffrance : travail manuel, travail d’élaboration, travail de la femme qui accouche... Etymologiquement le mot travail vient d’ailleurs du latin tripalium qui est un instrument de torture à trois pieux. S’engager dans le travail signifie en effet mettre intégralement son « être » à l’épreuve. Cet engagement sera inévitablement émaillé d’échecs, de résistances, sources de souffrance physique et / ou psychique. Pour autant « se mettre au travail » peut en valoir la peine et se transformer en plaisir, en sentiment d’accomplissement, quand il permet au sujet de créer, de construire, de mettre au monde. On peut légitimement penser que les conditions de travail physique se sont améliorées au fur et à mesure des décennies, contribuant à accroître le bien être des travailleurs. Or, les rencontres de certains patients en Centre Médico-Psychologique m’ont amenées à penser que leur travail était responsable de l’état de détresse psychologique dans lequel ils se trouvaient. De plus, les publications nombreuses dans ce domaine tendent à montrer que le monde du travail contemporain pourrait être le terrain d’une souffrance psychique non sublimable, inacceptable. Enfin d’après l’OMS, d’ici 10 ans, le stress au travail deviendrait la seconde cause d’invalidité sur la planète. Devant ces constats, il est pertinent en vue d’une pratique psychiatrique future, de chercher à comprendre, en quoi la façon dont le travail est organisée dans notre société, peut contribuer à la stabilité psychique d’un sujet, ou au contraire favoriser la survenue de décompensations psychopathologiques. En effet la position que tiendra le psychiatre dans la lutte contre ce « problème de santé publique » est engagée.

Résumé traduit

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