• Langue : Français
• Identifiant : LILU_SMOR_2020_069
• Faculté/Ecole : Médecine
• Date de soutenance : 01/01/2020
• Type de mémoire : Mémoire de Master
• Discipline : Mémoire d'Orthophonie

Résumé

Bien que l’origine phonologique de la dyslexie développementale soit largement acceptée dans la littérature scientifique, des hypothèses visuo-attentionnelles émergent. Parmi elles, celle d’un déficit de l’empan visuo-attentionnel (EVA). L’EVA représente la quantité d’éléments visuels distincts pouvant être traités simultanément lors d’une fixation oculaire (Bosse, Tainturier, & Valdois, 2007). Toutefois, la théorie d’un déficit de l’EVA reste contestée. Dans cette étude, nous tentons de vérifier, chez des étudiants dyslexiques, l’existence d’un déficit d’EVA et son lien avec les compétences phonologiques. A l’aide d’une tâche d’EVA en contexte langagier et non langagier, d’épreuves de lecture et de phonologie nous avons comparé les performances d’étudiants dyslexiques à celles d’individus contrôles appariés sur l’âge et le niveau de lecture. Les étudiants dyslexiques obtiennent des résultats plus faibles que les étudiants normo-lecteurs à la tâche d’EVA en contexte langagier et il existe des corrélations entre la tâche d’EVA en contexte langagier et certaines compétences phonologiques. En revanche, aucune différence n’est observée entre les performances des étudiants dyslexiques et celles des étudiants normo-lecteurs à la tâche d’EVA en contexte non langagier. Ces analyses soutiennent une origine purement phonologique des difficultés d’empan visuo-attentionnel et s’opposent à l’origine visuo-attentionnelle.