• Langue : Français
• Identifiant : LIL2_SMOR_2015_046
• Faculté/Ecole : Médecine
• Date de soutenance : 01/01/2015
• Type de mémoire : Mémoire de Master
• Discipline : Mémoire d'Orthophonie

Résumé

Les tests diagnostiquant la maladie d'Alzheimer sont fondés, en partie, sur la restitution de séries de mots en rappel immédiat et différé. Ces derniers prennent en compte uniquement la récupération des items. Or, en 2012, Bellassen et al., dans des recherches en neurobiologie, ont obtenu des résultats suggérant que la mémoire de l'ordre serait une compétence atteinte de façon précoce dans le cadre de cette maladie et que l'évaluation de celle-ci aurait « le pouvoir prédictif le plus élevé pour le diagnostic », notamment sur le versant visuo-spatial. A la lumière de ces recherches, nous avons posé l'hypothèse que l'évaluation de la mémoire de l'ordre, dans les différents domaines où elle est à l'oeuvre, pourrait apporter une aide au diagnostic de cette maladie dégénérative. De même, nous nous interrogerons sur les liens entre les domaines verbaux, visuo-spatiaux et moteurs pour savoir si la mémoire de l'ordre se relève d'un processus global ou spécifique à chacun des domaines évoqués. Pour valider cette hypothèse, nous avons créé un test évaluant les versants langagiers, visuo-spatiaux et moteurs en rappel immédiat et différé. Il a été produit, à la fois, une cotation-ordre et une cotation-items. Par la suite, il a été présenté à une population témoin constituée de 13 participants et à une population pathologique de 3 participants. L'analyse quantitative des données recueillies a souligné plusieurs corrélations significatives pour les domaines verbaux et moteurs pour la restitution des informations-ordre et items. Une corrélation significative plus légère a été observée pour le rappel des items sur le versant visuo-spatial. L'analyse qualitative permet de dire que nos observations sont en accord avec le tableau pathologique et le score au MMS-E. A ce jour, les résultats obtenus semblent insuffisants pour nous permettre de valider avec certitude notre hypothèse. Cependant, ils sont très encourageants et nous incitent à poursuivre le travail dans ce sens, tant au niveau de la recherche qu'au niveau de la prise en charge orthophonique.