Titre original :

Intérêt des endoprothèses urétérales dans la prise en charge de l'endométriose pelvienne profonde : vers un changement des pratiques ?

Mots-clés en français :
  • Endométriose pelvienne profonde, endoprothèses urétérales, plaies urétérales

  • Endométriose
  • Prothèses internes
  • Uretère
  • Endométriose
  • Endoprothèses
  • Uretère
  • Langue : Français
  • Discipline : Médecine. Gynécologie obstétrique et médicale
  • Identifiant : 2014LIL2M112
  • Type de thèse : Doctorat de médecine
  • Date de soutenance : 14/05/2014

Résumé en langue originale

Contexte La prise en charge de l'endométriose pelvienne profonde peut nécessiter la mise en place d'endoprothèses urétérales. Les indications n'en sont pas définies par un protocole, et diffèrent selon les équipes. Du fait de la morbidité liée aux endoprothèses, notre équipe a voulu redéfinir leurs indications et identifier les situations qui les rendent indispensables. Méthode : Etude rétrospective descriptive unicentrique incluant les patientes présentant une endométriose pelvienne profonde (EPP), chez qui l'indication d'endoprothèses urétérales (EU) a été posée, entre janvier 2010 et décembre 2012 Résultats : Soixante patientes ont été incluses. Deux groupes ont été identifiés en fonction de l'indication de mise en place d'endoprothèses urétérales. Chez 42 patientes, les endoprothèses ont été posées à but préventif des plaies urétérales en vue d'une chirurgie d'exérèse complète de l'endométriose profonde. Chez 18 patientes, l'indication était la présence d'une urétéro-hydronéphrose due à l'EPP. Le délai entre la pose d'EU et la chirurgie de l'EPP, et la durée de port d'EU étaient respectivement de 4 et 25 jours dans le premier groupe, 87 et 165 dans le deuxième (p=0,001). Les EU se sont compliquées de syndrome irritatif vésical (40%), de douleurs lombaires (33,3%), d'infections urinaires hautes (23,3%). L'incidence des plaies urétérales per-opératoires était de 2,5% en l'absence d'urétéro-hydronéphrose, et de 15,8% en sa présence (p=0.098). Aucune plaie urétérale n'a été notée en cas de cystectomie partielle. Conclusion : Les résultats montrent que l'intérêt des EU n'est pas prouvé pour certaines patientes du groupe 1. Un protocole précisant les indications est proposé, mais doit cependant être validé prospectivement. Dans le but de prévenir les plaies urétérales, les endoprothèses semblent indiquées: en pré-opératoire en cas d'urétéro-hydronéphrose et en cas de cystectomie partielle avec nodule d'endométriose vésicale proche des méats urétéraux; en per-opératoire, devant la découverte d'une urétéro-hydronéphrose asymptomatique et non diagnostiquée à l'imagerie pré-opératoire; après une urétérolyse étendue avec risque de dévascularisation et de fistule post-opératoire; après plaie suturée de l'uretère et réimplantation urétéro-vésicale décidée en cours d'intervention. Les endoprothèses ne semblent pas indiquées en vue d'une dissection de nodule du mur postérieur en l'absence d'urétérohydronéphrose, en vue d'une cystectomie si le nodule est à distance des méats, et en vue de l'exérèse d'une lésion digestive isolée. Les règles d'utilisation des EU doivent être respectées afin de limiter la morbidité induite par celles-ci.

Résumé traduit

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  • Directeur(s) de thèse : Collinet, Pierre

AUTEUR

  • Allard-Duclercq, Clémence
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