Titre original :

Collaboration avec le centre régional de pharmacovigilance : quel apport pour le diagnostic de iatrogénie médicamenteuse ? Etude diagnostique à partir des observations du service de médecine interne de Lille rapportées au centre régional de pharmacovigilance entre 2010 et 2012

Mots-clés en français :
  • Pharmacovigilance, médecine interne, diagnostic, aides à la décision, effets indésirables des médicaments

  • Pharmacovigilance
  • Médicaments -- Effets secondaires
  • Relations interprofessionnelles dans le domaine de la santé
  • Coopération médicale
  • Pharmacovigilance
  • Surveillance pharmacologique
  • Surveillance post-commercialisaton des produits de santé
  • Systèmes de signalement des effets secondaires des médicaments
  • Préparations pharmaceutiques
  • Relations interprofessionnelles
  • Langue : Français
  • Discipline : Médecine générale
  • Identifiant : 2014LIL2M111
  • Type de thèse : Doctorat de médecine
  • Date de soutenance : 14/05/2014

Résumé en langue originale

Contexte : Les médecins sont incités à rapporter les effets indésirables médicamenteux (EIM) aux centres régionaux de pharmacovigilance (CRPV). Pourtant, la valeur diagnostique de ce recours aux CRPV n’est pas connue. L’objectif était d’évaluer l’apport diagnostique du CRPV pour identifier une iatrogénie dans le service de médecine interne adulte (MIA) de Lille, d’analyser les facteurs associés à la iatrogénie par rapport à la non-iatrogénie, et les facteurs associés aux cas discordants. Méthode : Etude diagnostique rétrospective monocentrique : ont été inclus tous les contacts consécutifs du service de MIA auprès du CRPV de Lille entre 2010 et 2012. La variable étudiée était l’enregistrement de l’observation d’EIM dans la base nationale de pharmacovigilance selon la méthode Bégaud (imputabilité suspecte pour le CRPV). La conclusion de iatrogénie était retenue sur l’avis des cliniciens de MIA, avec un suivi jusqu’à juin 2013. Des variables concernant le patient, les médicaments, l’évènement indésirable et les services ont été analysées en régression logistique binaire pour comparer les discordances et concordances. Résultats : Cent-soixante contacts ont été analysés, dont 118 cas concordants, 38 « iatrogénies retenues par le CRPV seul », 4 « iatrogénies retenues par la MIA seule ». Les valeurs diagnostiques et prédictives d’une déclaration au CRPV pour la MIA étaient : sensibilité de 96 % (IC95% [0,92-0,99]), spécificité de 46 % (IC95% [0,38-0,53]), valeur prédictive positive de 69 % (IC95% [0,62-0,76]), valeur prédictive négative de 89 % (IC95% [0,84-0,94]) et un rapport de vraisemblance négatif de 0,1. Les variables associées à une « iatrogénie retenue par le CRPV seul » étaient le caractère non évocateur de maladie systémique du symptôme (RR ajusté = 1,3, IC95% [1-1,5]), la communication d’un diagnostic différentiel au moment du contact (RR ajusté = 1,8, IC95% [1-2,7]) et le caractère douteux de l’imputabilité intrinsèque (RR ajusté = 2,1, IC95% [1,2-2,8]). Conclusion : Le CRPV vise à enregistrer dans la base nationale le maximum d’EIM suspects (forte sensibilité), afin de détecter les signaux de iatrogénie les plus rares. Il aide les cliniciens à éliminer une iatrogénie (forte valeur prédictive négative), et leur apporte des éléments physiopathologiques et pharmacologiques susceptibles d’améliorer la prise en charge des patients

Résumé traduit

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  • Directeur(s) de thèse : Lambert, Marc - Gautier, Sophie

AUTEUR

  • Rochoy, Michaël
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