• Langue : Français
• Identifiant : LILU_SMOR_2018_082
• Faculté/Ecole : Médecine
• Date de soutenance : 01/01/2018
• Type de mémoire : Mémoire de Master
• Discipline : Mémoire d'Orthophonie

Résumé

Face à certains patients, l'orthophoniste peut ressentir certaines émotions qui affectent la relation thérapeutique et la prise en charge. D'autre part, il peut être concerné par le syndrome d'épuisement professionnel des soignants, engendrant une diminution de la qualité des soins. Depuis 2013, la HAS préconise l'analyse des pratiques professionnelles chez les professionnels paramédicaux afin qu'ils acquièrent une attitude réflexive. La supervision est un de ces moyens et diffère selon les compétences du superviseur et le cadre établi. Quelle place occupe-t-elle chez les orthophonistes libéraux aujourd'hui ? L'analyse qualitative d'entretiens menés auprès de vingt orthophonistes et de quatre superviseurs précisera son déroulement, son impact dans le quotidien professionnel, mais également ses limites. La majorité des orthophonistes ne bénéficie pas de supervision et cela peut s'expliquer par sa méconnaissance, son coût financier et le temps personnel à y consacrer. Pourtant, elle est bénéfique dans la vie professionnelle par un meilleur positionnement professionnel face aux patients, un regard plus positif et le sentiment d'être soutenu. Cela prévaut que la supervision soit individuelle ou groupale. Elle améliore aussi la vie personnelle du praticien en le libérant de questionnements envahissants. Une supervision de qualité nécessite un climat de confiance mais aussi la capacité à se livrer et à accepter les retours. La supervision, moyen d'échange sur la pratique parmi d'autres, serait donc un moyen préventif du syndrome d'épuisement professionnel sans trahir le secret professionnel et aurait valeur de formation réflexive.