• Langue : Français
• Discipline : Médecine. Pédiatrie
• Identifiant : 2023ULILM065
• Type de thèse : Doctorat de médecine
• Date de soutenance : 07/04/2023

Résumé en langue originale

Rationnel : En 2021, les dernières recommandations pédiatriques de prise en charge des neutropénies fébriles (NF) proposaient une prise en charge simplifiée de la NF, avec une antibiothérapie initiale très large spectre, sans tenir compte des variabilités géographiques des résistances bactériennes. Peu de données sur l’épidémiologie bactérienne existaient en France. L’objectif de ce travail était de décrire l’épidémiologie bactérienne des NF de l’enfant à Lille en hématologie pédiatrique et de décrire les facteurs de risque de présenter des infections avec des bactéries résistantes. Méthodes : Tout épisode de NF chez les patients de moins de 18 ans suivis en hématologie pédiatrique au CHU de Lille sur la période 2015-2020 était inclus. Les données microbiologiques étaient recueillies et analysées en termes de profil de résistance aux antibiotiques. Les facteurs de risque d’infection à bactérie résistante étaient étudiés en analyse bivariée. Résultats : 168 patients étaient inclus pour un total de 509 épisodes de NF. Les principales bactéries en cause étaient les entérobactéries (n=68 ; 40%) et les streptocoques oraux (n=41 ; 24%). Sur l’ensemble des bactéries recueillis, il était retrouvé 16 à 19% de résistance aux céphalosporines de 3e génération (C3G) selon la C3G testée et 29% de résistance à la Pipéracilline-Tazobactam. Aucune bactérie n’était résistante à l’association thérapeutique C3G-aminoside ou Tazocilline-aminoside. Aucune variable n’était associée de façon significative à la résistance antibiotique. Conclusion et perspective : Ces résultats préliminaires remettent en cause l’indication de traiter l’ensemble de ces patients par béta-lactamine à large spectre comme la piperacillinetazobactam ou les pénèmes. Une étude multicentrique française déjà en cours nous permettra de confirmer ou non ces conclusions.