Profil des patients accueillis aux urgences dentaires du CHU de Lille pendant le confinement du printemps 2020 lié à la Covid-19 : résultats d’une étude transversale
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- Confinement (politique sanitaire)
- Urgences en odontostomatologie
- Prise en charge personnalisée du patient
- Centre hospitalier régional et universitaire (Lille)
- Infections à coronavirus
- Enquêtes sur les soins de santé
- Épidémiologie
- Urgences
- Langue : Français
- Discipline : Chirurgie dentaire
- Identifiant : 2022ULILC094
- Type de thèse : Doctorat de chirurgie dentaire
- Date de soutenance : 12/12/2022
Résumé en langue originale
Introduction : En décembre 2019, l’apparition de la Covid-19 créé une pandémie obligeant la plupart des pays à instaurer un confinement national. C’est le cas de la France du 17 mars 2020 au 11 mai 2020. Durant ce confinement beaucoup d’établissements se voient dans l’obligation de fermer leurs portes. Les cabinets dentaires ne sont pas épargnés. Les services hospitaliers se réorganisent, notamment les services odontologiques afin d’assurer l’afflux de patients. But : Cette étude avait pour objectif d’étudier les motifs de consultation, les diagnostics posés et les gestes thérapeutiques effectués durant cette période du confinement au sein du Service d’odontologie du CHU de Lille. Elle pourra être comparée à d’autres études similaires et constituer une source d’informations permettant d’anticiper de futures crises sanitaires. Matériel et méthode : Une étude de recherche quantitative de type épidémiologique observationnel transversal à visée descriptive a ainsi été conduite. Résultats : Les hommes ont été plus nombreux (56,7%) que les femmes (43,3%) à consulter durant cette période. L’âge moyen était de 35,4 ans. Près d’un tiers de l’échantillon souffrait d’au moins une pathologie générale (30,8%) et presque un sixième de l’échantillon prenait au moins un traitement médicamenteux au long cours. Pour 278 des sujets de l’étude, il s’agissait du premier contact avec un chirurgien-dentiste. Les trois quarts des sujets vivaient dans la métropole Lilloise. Le motif de consultation le plus retrouvé était la douleur seule (76,4%) avec une douleur évaluée à plus de 7 sur l’échelle numérique pour 75,7%. Plus de la moitié des sujets ont bénéficié d’un examen complémentaire (56,1%). Les diagnostics les plus souvent posés ont été : les pathologies pulpaires dont la réponse au test thermique était diminuée ou négative (49,6%) ; les pathologies pulpaires dont la réponse au test thermique était augmentée (22,9%) ; les traumatismes (8,0%) ; les parodontopathies (5,7%) ; les accidents d’éruption des dents de sagesse (4,8%). Au sein de l’échantillon, 45,8% n’ont pas bénéficié de geste thérapeutique. Les gestes thérapeutiques les plus souvent pratiqués ont été : les cavités d’accès (18,0%) ; les avulsions (16,4%) ; les restaurations (6,3%) ; les gestions de traumatismes (4,0%) ; les gestes prophylactiques (2,5%). Près des deux tiers de l’échantillon ont reçu une prescription médicamenteuse par ordonnance à l’issue de la consultation en urgence (61,7%). Conclusion : Afin de limiter les risques de contamination liés à la Covid-19, peu de gestes thérapeutiques ont été pratiqués ce qui a engendré une quantité importante de prescriptions médicamenteuses, notamment d’antibiotiques. Ce phénomène peut aller à l’encontre de certains principes médicaux comme la lutte contre l’antibiorésistance. Néanmoins, l’objectif était de prendre en charge les patients tout en limitant la propagation de la Covid-19 au regard des connaissances scientifiques du moment. Dans l’avenir de nouvelles pratiques, telles que la télédentisterie, pourraient être de plus en plus présentes afin de protéger davantage les patients et les professionnels de la santé.
- Directeur(s) de thèse : Blaizot, Alessandra
AUTEUR
- Soroka, Benjamin